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Anaxandre au pays des rêves
6 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Bambi
Un merveilleux sapin de Noël

Ce matin-là, lorsque Bambi s'éveilla, un tapis d'un blanc immaculé recouvrait la campagne.
- C'est de la neige, lui dit sa maman.  L'hiver est là!
Bambi fit quelques pas.  La neige crissait sous ses sabots.
- J'aime bien la neige, dit le petit faon.
- Elle est très belle, approuva sa mère.  Mais l'hiver peut aussi être rigoureux.  En particulier lorsque les animaux ne trouvent plus de quoi se nourrir.
Le lapin Pan-Pan appela Bambi.
- Viens faire des glissades avec moi!  Regarde, l'eau est gelée!  On peut marcher sur l'étang!
Bambi frotta son nez contre sa mère pour lui dire au revoir et rejoignit son ami.  Comme Fleur approchait, intrigué, Bambi l'invita à partager leurs jeux.
- Je n'ai pas le temps, lui dit-il.  Je commence les préparatifs pour mon long sommeil hivernal.
Bambi rejoignit donc la mare seul.
Pan-Pan et ses amis lapins s'amusaient comme des fous.  Mais patiner n'était pas aussi simple qu'il y paraissait!  Après des douzaines de chutes, Bambi, découragé, abandonna.
- Je meurs de faim! dit-il en rejoignant sa maman.  Il chercha un peu d'herbe.  En vain.
- Aujourd'hui, nous aurons du mal à trouver de quoi manger, dit la biche.
Bambi suivit sa mère en fouillant la neige avec son nez et, au bout d'un moment, il eut l'impression d'avoir un glaçon à l'extrémité de son museau!  Ils découvrirent enfin une touffe d'herbe.  Sous l'oeil attendri de sa maman, Bambi la dévora aussitôt.
Ensuite, ils se pelotonnèrent tous deux dans un fourré pour une longue sieste, blottis l'un contre l'autre pour se protéger du froid.
Jour après jour, les animaux passaient la plupart de leur temps à chercher de quoi se nourrir.  Suivis de Pan-Pan, Bambi et sa mère parcouraient la forêt, mais ils rentraient souvent bredouilles.  Ce soir-là, le soleil était déjà couché.  L'heure de dormir approchait, mais Bambi n'avait rien trouvé à manger, hormis un petit morceau d'écorce.  Soudain, il découvrit un merveilleux spectacle: au fond de la vallée se dressait un grand sapin couvert de guirlandes et de baies.
A l'extrémité de chaque branche pendait une pomme mûre à souhait.  La mère de Bambi s'approcha de l'arbre avec méfiance.
- Qu'est-ce que c'est, maman?
- Le plus bel arbre que j'aie jamais vu! répondit la biche.  Il a dû apprendre que c'était ton premier Noël, Bambi.
- Le Père Noël, répondit Pan-Pan.
- Qui est-ce? demanda Bambi.  Et c'est quoi, Noël?
Pan-Pan lui expliqua que le Père Noël était un vieil homme, un peu magicien, qui visitait la forêt chaque année au moment de la première neige.  Il lui dit qu'il apportait cadeaux et joie de vivre, et lui parla de ses rennes et de son traîneau.
- C'est le Père Noël qui a suspendu ces baies et ces pommes, dit Pan-Pan.  Et il a posé une étoile à la cîme de l'arbre.
Après avoir annoncé la bonne nouvelle aux autres animaux, Bambi, sa maman, Pan-Pan et leurs amis se réunirent pour partager le festin.
Ils remarquèrent bientôt une étoile qui brillait dans le ciel, une étoile identique à celle qui surmontait le sapin.  Alors un grand silence s'étendit sur la vallée.  En contemplant l'étoile, Bambi sentit son coeur se gonfler d'espoir: le printemps serait bientôt là!

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7 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

La Belle et la Bête
La promenade en traîneau

Il y a très longtemps, une magicienne ensorcela un château.  Elle transforma le jeune et beau prince qui y vivait en bête hideuse et tous ses serviteurs en objets domestiques.
- Regardez-moi! grommela la Bête.  J'ai été bien cruel de garder Belle captive dans mon château.  Pourquoi me verrait-elle désormais autrement que comme un monstre?
- Allons! répondit doucement Mrs Samovar.  Il faut lui montrer le fond de votre coeur, c'est tout.
- Vous devez agir en gentleman! intervint Lumière, le candélabre.  Soyez romantique.  Et plus que tout, soyez attentionné, aimable et sincère!
- Et pas si grognon! ajouta Zip, le jeune fils de Mrs Samovar.
Sa mère lui jeta un coup d'oeil sévère; pourtant, tous savaient que Zip avait raison.
- J'ai une idée! dit la Bête avec un sourire.  Pourquoi ne l'inviterais-je pas à faire un tour en traîneau?  Il vient juste de neiger, elle appréciera sûrement de prendre un peu l'air...
- Magnifique idée! approuva Mrs Samovar.
- Très romantique! abonda Zip.
- Toi, ça suffit! le rabroua Mrs Samovar en esquissant un sourire gêné.
La Bête envoya Lumière porter l'invitation.
- Cela me paraît charmant! dit Belle.  Je suis cloîtrée entre ces murs depuis trop longtemps.
Elle dévala l'immense escalier et se précipita dehors.  De luisants flocons blancs tourbillonnaient dans le ciel.  C'était une parfaite journée d'hiver.  A cet instant, la Bête apparut sur un étincelant traîneau attelé.  Sans lui révéler sa matinée passée à briquer l'engin pour elle, son hôte lui sourit, lui prit la main et l'aida à monter.
Dès que Belle fut installée, la Bête la protégea d'une chaude couverture.  Vivement, ils s'engagèrent dans la neige poudreuse.  Belle riait de joie lorsque la Bête guida son attelage vers le chemin de la forêt.  Peu de temps après, ils atteignirent une clairière où se trouvait un étang gelé.  La Bête tira sur les rênes pour s'arrêter le long de la berge.
- Quel endroit merveilleux! dit Belle.  Comment l'avez-vous trouvé?
- Je m'y promenais souvent jadis, répondit son compagnon.  C'était l'un de mes coins préférés.
Sur ces mots, la Bête sortit du traîneau un panier contenant du chocolat chaud, des gâteaux secs et des fruits.  Quand ils eurent fini de déjeuner, la Bête proposa à Belle de patiner sur la glace.
- Oh oui! se réjouit-elle.  Mon père et moi allions patiner chaque hiver.
Avec facilité, Belle tournoya sur la surface lisse de l'étang.  La Bête était moins gracieuse.  Elle perdit l'équilibre sur une bosse et s'étala sur le sol.  Furieuse, elle vit cependant que Belle la regardait avec gentillesse.  Se remémorant les conseils de ses amis, la Bête sourit tandis que Belle l'aidait à se relever.
- Tout le monde tombe, dit Belle.  Ca fait partie de l'apprentissage.
Peu de temps après, ils patinaient bras dessus bras dessous, heureux de s'amuser ensemble.
Enfin, la fatigue les poussa à regagner le traîneau.  A ce moment précis, un faon timide s'aventura dans la clairière.
- Pauvre petit, s'émut Belle.  Il semble effrayé et affamé.
Tirant une pomme du panier de pique-nique, Belle montra à la Bête comment nourrir avec douceur le jeune cerf.  Puis le soleil plongea vers l'horizon; il fut temps de rentrer.  Sur le chemin du retour, Belle songea à cette journée.  La Bête avait changé, dévoilant une part plus douce de son caractère.  Peut-être, après tout, pourraient-ils devenir amis...

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9 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Winnie l'ourson
Comment aider le Père Noël?

- J'adore le soir de Noël! s'écria Winnie l'ourson.  Demain matin, je trouverai des pots de miel devant la cheminée!
- Recevoir des cadeaux est toujours agréable, dit Jean-Christophe, mais sais-tu pourquoi Noël est un moment important de l'année?
Winnie se gratta la tête.  Il ne voyait vraiment pas.
- Pour Noël, il faut penser aux autres et aider ceux qui sont dans le besoin, expliqua le jeune garçon.
- Avec tous les cadeaux à livre, le Père Noël doit avoir besoin d'un coup de main, dit Winnie.  Si seulement nous avions un traîneau, nous pourrions l'aider.
- Allons nous en procurer un! proposa Jean-Christophe.
Ils rencontrèrent bientôt Porcinet qui balayait la neige devant sa porte en fredonnant un chant de Noël.
- Nous allons au pôle Nord pour aider le Père Noël à livrer ses cadeaux, annonça Winnie.  Il nous faut juste trouver un traîneau.
- Quelle bonne idée! approuva Porcinet.  Je viendrais bien avec vous mais je dois nettoyer ma maison.
- Nous allons t'aider! proposa Jean-Christophe.
Ensuite, ils rendirent visite à Petit Gourou afin de lui demander s'il avait un traîneau.
Ils le trouvèrent en train de jouer avec des clochettes dans la cour de sa maison.
- Des clochettes de traîneau! s'écria Porcinet.
- Cela signifie peut-être que tu as un traîneau, dit Winnie.  Nous voulons aller au pôle Nord pour aider le Père Noël.
- Non, je n'en ai pas, répondit Petit Gourou.  Mais Tigrou en a un.  Ou, du moins, une grande luge.  Il ne va pas tarder.  En attendant, vous pourriez aider Maman à préparer des gâteaux de Noël.
Ce qu'ils firent.
- Hum!  Quelle délicieuse odeur de gâteaux! lança Tigrou en surgissant dans la cuisine.
- Tigrou, peux-tu nous prêter ta luge? demanda Porcinet.  Nous aimerions aider le Père Noël à transporter les cadeaux.
- Quelle merveilleuse idée! s'écria Tigrou.
Ils s'entassèrent sur la luge et dévalèrent la colline pour s'arrêter devant la maison de Coco Lapin.  Maître Hibou et Bourriquet bavardaient avec lui.
- Vous arrivez juste à temps pour nous aider à décorer le grand sapin, dit Coco Lapin.
Bientôt, l'arbre étincela de boules colorées, de guirlandes de pop-corn et de lumières scintillantes.
- Oh! remarqua soudain Porcinet.  Il se fait tard.  Nous devons nous presser si nous voulons aider le Père Noël.
- Avec ça? dit Maître Hibou en montrant la luge.  Vous n'avez pas de rennes?
- Nous n'y avons pas pensé! s'écria Winnie.
Bourriquet accepta de tirer la luge.
- Et voilà un parfait traîneau!
Tout le monde se mit à chanter pendant que Porcinet agitait les clochettes.  Le soleil descendait derrière les collines lorsque Jean-Christophe s'exclama soudain:
- Il est tard et si nous allons au pôle Nord, nous n'aurons pas le temps de donner nos cadeaux.
- Ce serait dommage! dit Winnie.  Recevoir, ce n'est pas ce qui compte pour Noël.  L'essentiel, c'est de donner.
- Allez!  Je vous ramène à la maison, annonça Bourriquet.
Chansons, rires et tintements de clochettes résonnèrent dans la Forêt des Rêves Bleus, tandis que le joyeux équipage apportait des cadeaux à tous leurs amis.
- Après tout, nous aidons le Père Noël à notre façon! lança Winnie.

Livre Hachette Jeunesse

10 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Oliver & Compagnie
Noël, la fête de l'amitié

La neige tombait à gros flocons sur la Cinquième Avenue mais un bon feu réchauffait le luxueux appartement où habitait Jenny.
- Regarde, Oliver! s'exclama la petite fille.  Nous allons avoir un Noël blanc.
Oliver la regarda d'un air triste.  Jennifer le prix dans ses bras, le caressa, lui gratta le menton...
- Je sais, tes amis te manquent! dit-elle en saisissant une photo.
Les amis d'Oliver, qui vivaient sur un vieux rafiot, lui avaient promis de lui rendre visite souvent.  Et pourtant, Roublard, Einstein, Tito et les autres n'étaient pas venus depuis fort longtemps.  Sans doute étaient-ils occupés à aider Fagan à gagner un peu d'argent.  Pour toute compagnie, Oliver n'avait donc que Georgette, le caniche de Jenny, prétentieuse comme pas permis et pas drôle du tout.
- J'ai une idée, se dit Jenny.  Je vais organiser une fête de Noël pour Oliver.
En voyage en Europe avec des amis, les parents de la petite fille l'avaient confiée à leurs serviteurs qui ne lui refuseraient pas un peu de compagnie à l'occasion de Noël.
Avec l'aide de Winston, elle rédigea une invitation pour Fagan et la bande de copains d'Oliver.
Le chauffeur écrivit sur un rouleau de parchemin d'une belle écriture appliquée.  Winston ferma le carton d'invitation avec un ruban doré et le porta à ses destinataires.  Comme il n'y avait personne, il l'attacha au heurtoir de la porte.
A leur retour, Fagan et ses compères furent ravis.
- J'espère qu'il y aura de bonnes choses à manger, dit Fagan.  Pas de problème pour se procurer un noeud papillon.  En revanche, je me demande où je vais bien pouvoir trouver un R.S.V.P.
Jenny, Winston et tout le personnel s'affairaient aux préparatifs: pièce de boeuf rôtie, oie rôtie et toute une profusion de gâteaux et de tourtes.  Ensuite, ils dressèrent un immense sapin orné de boules dorées et argentées, tandis que des os savoureux étaient disposés au pied de l'arbre.  Jenny visita des dizaines de boutiques pour acheter ses cadeaux de Noël.  Ravi, Oliver la vit regagner la voiture, les bras chargés de paquets.  Il était si heureux à la pensée de retrouver ses vieux copains!
Le soir de Noël, tout était prêt.
- J'espère qu'ils vont venir, dit Jenny, un peu inquiète.  Ils n'ont pas répondu à mon invitation.
A dix-huit heures précises, la sonnette retentit.  Les six compères étaient bien là, très chic avec leur noeud papillon noir.  Oliver était fou de joie.  Ils se mirent à caracoler à travers le salon.
Les invités firent honneur au dîner raffiné, ne laissant que quelques os: la cuisinière les mit dans un sac qu'elle confia à Fagan.  Jenny fit asseoir tout le monde autour du sapine t distribua les cadeaux: une élégante montre de poche pour Fagan, un collier de saucisses pour Roublard et un panier en osier pour Tito: il y rangerait ses outils.  Francis découvrit une vidéocassette des oeuvres de Shakespeare et Einstein, un oreiller douillet pour son lit.  Rita et Georgette eurent le bonheur de recevoir de beaux tricots faits main et Oliver, un magnifique collier garni d'une minuscule cloche ornée de diamants qui tinta lorsque Jenny le lui passa autour du cou.
- Ainsi, je saurai toujours où tu es! dit-elle.
Dans son pull en angora tout neuf, Georgette avait l'air un peu jalouse.
- Et maintenant, Jenny, à ton tour de découvrir tes cadeaux! déclara Fagan.
Il lui tendit six paquets énormes, enveloppés de papier froissé et liés avec de la ficelle.
- Je suis désolée, impossible de trouver un R.S.V.P.!  Pourtant, j'ai cherché partout! s'excusa-t-il.
Jennifer se retint de rire et ouvrit le premier paquet.
- Comme c'est joli! s'exclama-t-elle en découvrant une pendule ornée d'un adorable petit oiseau dont le mécanisme était cassé.  Ses amis s'étaient vraiment donné beaucoup de mal pour elle!  Elle reçu également un joli livre de contes de fées à la couverture recollée, un cadre sans miroir, une poupée privée d'un bras mais aux yeux magnifiques, un collier de perles sans fermoir et un sac à main percé.
- Ce n'est pas grand-chose, dit Fagan.  Nous avons trouvé tout cela aux Puces.  Je n'imaginais pas que tu dépenserais autant d'argent pour nous!
- Mais j'adore mes cadeaux! le rassura Jenny.  Ils sont tellement originaux!  Celui que je préfère...
Elle ne put en dire plus.  Pffft!  Un éclair bleu, suivi d'un crépitement, et la maison fut plongée dans le noir.
- Les plombs ont dû sauter! s'exclama Fagan.
- Je vais chercher une lampe de poche, dit Jenny.
Pendant ce temps, Tito, le champion en électricité, repéra le plomb défectueux et la lumière revint bientôt.
Rassurés, tous les amis de la petite fille se rejoignirent autour du sapin.
- Avant de continuer à faire la fête, je tiens à vous remercier d'être venus! déclara Jenny.  Sans vous, Noël aurait été bien triste!  Que diriez-vous de chanter tous ensemble?
Jenny s'installa au piano et commença à jouer.
Alors, sous les aboiements joyeux des chiens et les miaulements tout aussi joyeux d'Oliver, Fagan entonna un chant de Noël.

Livre Hachette Jeunesse

11 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Blanche-Neige et les sept nains
Un Noël inoubliable

Blanche-Neige vivait tranquillement chez les sept nains depuis des mois, partageant leur chaumière dans les bois.  Depuis qu'ils avaient découvert qu'elle était une princesse et qu'elle avait fui sa belle-mère la méchante Reine, les nains avaient fait tout leur possible pour la rendre heureuse et la protéger.  Simplet, Atchoum, Timide, Joyeux, Dormeur, Prof et Grincheux...  Blanche-Neige les aimait comme s'ils faisaient partie de sa famille.  Elle nettoyait la maison, lavait et repassait leurs vêtements et, chaque soir à leur retour de la mine, un bon plat chaud les attendait.
Par une matinée de décembre, tandis que Blanche-Neige donnait à manger aux oiseaux de la forêt, Prof dit aux autres nains:
- Noël approche.  Nous devons offrir un beau cadeau à Blanche-Neige!
- Pour la remercier de tout ce qu'elle fait pour nous, ajouta Joyeux.
- Elle le mérite bien! reconnut Grincheux.
- Pourquoi pas une couette pour son lit? proposa Dormeur.
- Ou un mouchoir en dentelle? fit Atchoum.
- Et si nous lui rapportions quelque chose de la mine? proposa Timide.  Quelque chose qui lui permettrait de se souvenir de nous?
- De se souvenir de nous?  Mais elle ne va pas nous quitter! s'écria Grincheux.
- Si nous travaillons très dur, déclara Prof, nous découvrirons sans doute un diamant très pur.  Et nous avons déjà suffisamment d'or...
- ... pour lui faire une couronne, conclut Joyeux.  Une couronne digne d'une princesse.
- Blanche-Neige est une princesse de toute façon, remarqua Timide.
Le lendemain, à la mine, les nains ne ménagèrent pas leur peine.  Dans la chaumière, Blanche-Neige préparait Noël, elle aussi.  Elle confectionna d'abord des biscuits en forme de cloches, d'étoiles et d'arbres de Noël.  Tandis que les gâteaux cuisaient, elle alla chercher un petit sapin dans la forêt et le rapporta à la maison sur une luge, cueillant au passage baies rouges et rameaux de houx.
A son retour, une bonne odeur de cannelle chaude et de sucre flottait dans la chaumière.
Un parfum si délicieux que Blanche-Neige en eut l'eau à la bouche!  Vite, elle noua un ruban à chaque gâteau et les suspendit au petit sapin.  Puis elle orna les branches de l'arbre de guirlandes de baies tout en entonnant des chants de Noël.  Epuisée, elle s'assoupit devant la cheminée.
Soudain, on frappa à la porte.  Les nains avaient recommandé à Blanche-Neige de ne jamais ouvrir à des inconnus.  Par la fenêtre, elle aperçut une vieille femme qui s'éloignait dans la forêt, un panier de fruits à la main.  Blanche-Neige regretta de ne pas l'avoir accueillie mais elle devait tenir la promesse qu'elle avait faite aux nains.  En leur absence, elle ne devait ouvrir à personne.
A leur retour, lorsque les nains découvrirent l'arbre de Noël, ils firent une joyeuse ronde en criant:
- Joyeux Noël!
- Blanche-Neige, tu es un vrai trésor! s'exclama Joyeux.
- Et pour te remercier, commença Prof, nous avons une surprise pour toi.
Et il tira de sa cape un petit paquet enveloppé de papier brun qu'il posa au pied de l'arbre.
- Mais interdiction de l'ouvrir avant le soir de Noël! annonça-t-il.
La veille de Noël, Blanche-Neige prépara un véritable festin avec une dinde rôtie et un gâteau aux noix.  Pendant le repas, ses yeux se posaient souvent sur l'arbre illuminé et sur le mystérieux paquet.  Sa belle-mère ne lui avait jamais fait le moindre cadeau...
Le délicieux repas terminé, les nains firent la vaisselle.  Prof tendit ensuite le petit paquet à la jeune fille qui s'empressa de l'ouvrir.
- Quelle merveille!  Mais comment avez-vous...
- Nous l'avons faite nous-mêmes, annonça fièrement Joyeux.
- Mais, tu pleures! remarqua Prof.  Elle ne te plaît pas?
Blanche-Neige s'approcha d'un miroir et posa la couronne sur sa tête.  Elle avait l'allure d'une princesse.
- Merci, dit-elle.  Cette couronne est très belle et encore plus précieuse à mes yeux car vous avez mis tout votre coeur à la réaliser.
- Cela n'a pas été difficile! fit Timide.
Blanche-Neige porta la couronne durant toute la fête de Noël.  Puis elle l'enveloppa soigneusement et la rangea dans un tiroir afin de la conserver pour le jour où elle redeviendrait une princesse.

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12 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Les Aristochats
Un Noël en famille

La neige recouvrait Paris d'un épais manteau blanc.  Les clochers et les toits des maisons étincelaient sous le soleil du matin.
Assise devant la fenêtre du salon, Duchesse admirait ce spectacle magique.
- Regarde O-Malley.  Nous aurons un Noël blanc!
- Quelle importance, Princesse? lança O'Malley en se redressant sur son fauteuil en velours.
- La neige rend la fête de Noël encore plus attachante, assura Duchesse.
- Bien sûr, c'est magnifique!  Mais s'il fait très froid, la nourriture risque de manquer.
Cette pensée le rendit morose.  O'Malley vivait dans l'hôtel particulier de Madame de Bonnefamille avec sa chère Duchesse et Toulouse, Berlioz et Marie, les trois chatons.  Madame les dorlotait et les emmenait en promenade dans son élégante voiture attelée à une jument.  O'Malley regrettait ses vieux amis de la rue et se reprochait souvent d'être au chaud et bien nourri, tandis qu'ils se contentaient de déchets récupérés dans les poubelles.
- Aujourd'hui, Madame commence la décoration de la maison, dit Duchesse.  Cela va être magnifique!
O'Malley se demandait surtout comment faire pour revoir ses amis pendant les festivités.
En effet, les préparatifs se révélèrent très amusants, surtout pour les chatons.  Ils profitaient de l'agitation générale, dans un joyeux crépitement de papier cadeau et de flots de rubans déroulés.
Madame de Bonnefamille souriait, attendrie.
- Amusez-vous, mes chéris!  Mais lorsque tout sera prêt, il vous faudra être bien sages!
La veille de Noël, la maison brillait de mille feux.  Dans le salon, on avait dressé un immense sapin près du piano.  Oiseaux et papillons dorés, étoiles et lunes, boules de verre et fleurs lui donnaient un aspect féérique.  Une magnifique guirlande dorée courait de branche en branche.
A l'extrémité des gros rameaux scintillait une bougie.
- Alors, O'Malley, commença Duchesse, est-ce que ce n'est pas une fête magnifique?
- Bien sûr, mais...
- Regarde! poursuivit Duchesse en entraînant O'Malley.  Madame est occupée à envelopper ses cadeaux.  Je suis persuadée que tu n'en as jamais vu autant!
En effet, Madame nouait un joli ruban jaune sur un paquet, le dernier d'une montagne de cadeaux.
- Et voilà! dit-elle.  Tout est prêt.
Ensuite, Duchesse fit venir O'Malley dans l'entrée.
- Et ce n'est pas tout, dit-elle.  J'ai réservé le meilleur pour la fin!
Dès le seuil de la cuisine, un bouquet de senteurs alléchantes chatouilla le nez du chat.  Oie rôtie, petits gâteaux aux épices, tarte aux pommes...
- Hum! fit O'Malley.  En effet, cela pourrait bien être le meilleur de la fête!
- Pourquoi "pourrait"? demanda Duchesse.
O'Malley ne répondit pas.  Le lendemain, ce ne fut qu'agitation fébrile, déballages de paquets et allées et venues d'invités chargés de cadeaux.  Madame laissa Berlioz, Toulouse et Marie jouer avec les emballages et les boîtes vides jusqu'à ce qu'ils soient épuisés.
Après le départ des invités, Madame apporta trois paquets.  Des cadeaux pour les petits chats!  Toulouse reçut une boîte de peinture, Berlioz, des partitions, et Marie, un collier en argent dont la cloche tintait à chaque fois qu'elle chantait.
Duchesse sourit en regardant ses chatons.
- Venez, les enfants, il est temps de se mettre à table.
Puis elle chercha O'Malley, mais il avait disparu.
Madame était assise au bout de la table richement dressée sur laquelle brillait un chandelier en or.
A sa droite, Duchesse et les trois chatons.  A sa gauche, la place d'O'Malley.  Vide.
- Où peut-il bien être passé! se demandait Duchesse.  Faire attendre Madame est incorrect!
Ils entendirent soudain un vacarme du côté de la porte d'entrée.  C'était O'Malley qui avait invité son vieil ami Allstrong et son orchestre.
- Je vous souhaite la bienvenue! dit la maîtresse de maison.  Et Joyeux Noël à tous!
Madame sonna ensuite le majordome.
- Vous pouvez découper l'oie rôtie, dit-elle en souriant.  Pendant ce temps, mes invités vont faire un peu de musique!
Allstrong et ses amis interprétèrent d'abord quelques airs de Noël.  Ensuite éclata une musique si gaie, si bondissante, que tous avaient des fourmis dans les jambes...  Alors, emporté par cette folle gaieté, O'Malley se dit que, cette fois, c'était vraiment Noël!
Et il y a fort à parier que tout le monde partageait son avis!

Livre Hachette Jeunesse

13 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

La Belle et le Clochard
Une surprise pour Lady

La semaine précédant Noël, Clochard et les quatre petits chiots se réunirent devant le sapin scintillant de lumière de Jim et de Darling.
- L'un de vous sait-il ce que votre maman aimerait recevoir pour Noël? demanda Clochard.
- Une balle, peut-être, suggéra Scamp.  La sienne est abîmée.
- Elle les aime comme ça! dit Clochard.  En fait, elle l'a échangée contre la mienne.
- Nous devons lui offrir quelque chose de spécial, dit Constance.  Pour lui montrer combien nous l'aimons.
- Pourquoi pas un collier orné de pierreries? proposa Prudence.
- Trop cher pour moi, assura Clochard.
- Si on lui demandait ce qui lui ferait plaisir? avança Scamp.
- Pour Noël, une surprise, c'est bien mieux! assura Clochard.
Et c'est ainsi que la famille de Lady se mit à parcourir la ville à la recherche d'idées de cadeaux.
Dans les rues, les gens se pressaient.  Les roues des voitures à chevaux creusaient des ornières grises dans la neige qui recouvrait la chaussée.  Une voiture s'arrêta brusquement, éclaboussant Clochard et les chiots.  Une dame richement parée en descendit.
- Otez-vous de là, espèces de corniauds dégoûtants! cria-t-elle en voyant les chiens maculés de boue.
Elle lança sa canne dans leur direction et atteignit Clochard à la truffe.  Puis elle s'éloigna d'un pas vif.
- Drôle de mentalité pour Noël! dit Clochard tout en frottant le bout de son museau.
Clochard et ses petits déambulèrent sur l'avenue, regardèrent toutes les vitrines.  Les idées de cadeaux ne manquaient pas!  Vêtements, coussins, nécessaire de toilette!  Malheureusement, tout était trop cher.
- Nous allons être obligés d'aller dans les petites rues et de fouiller dans les poubelles, proposa-t-il enfin.
En traversant la rue, Clochard remarqua quelque chose qui brillait dans la neige.  Il retourna l'objet avec sa patte.  C'était un collier!  Un collier en or et en pierres précieuses!
- Il est magnifique! s'exclama Scamp.
- Juste la taille de maman! déclara Constance.
Scamp fit remarquer que le collier était porté par la méchante femme qui les avait malmenés.  Clochard admirait le collier qui étincelait dans la neige.  Lady serait très belle avec ce bijou.
- Non, ce ne serait pas bien, dit-il, la mine subitement assombrie.  Désolé les enfants, il faut le rendre!
Il saisit le collier entre ses dents et se hâta de regagner le trottoir où il avait vu la dame.  Sa voiture était partie.
- Super! s'écria Scamp, joyeux.  Nous avons essayé, n'est-ce pas?
- Pas assez, dit Clochard.
Et, suivi des chiots, il se hâta vers un immeuble devant lequel une lampe blanche portait le mot "Police".
- C'est à quel sujet? demanda le policier.
Clochard lui donna le collier.
- Brave chien! dit le policier en admirant le bijou.
Puis il commença à faire son rapport, notant le nom et l'adresse gravés sur la plaque de Clochard.
A cet instant, l'horrible femme surgit devant eux.
- On m'a volée! cria-t-elle.
Elle vociférait tellement qu'elle ne remarqua pas les chiens, sagement assis derrière le bureau du policier.
- Ce collier est un bijou de famille.  J'offre une forte récompense à celui qui le rapportera!
- Combien? demanda le policier, avec un clin d'oeil aux chiens.
Après le départ de la dame, l'inspecteur glissa une enveloppe sous le collier de Clochard.  Elle renfermait le montant de la récompense et un petit mot.
Clochard, les chiots derrière lui, se précipita chez le marchand.  Droit sur ses pattes de derrière devant le comptoir, il examina un assortiment de beaux colliers, en choisit un serti de pierres vertes et le saisit avec sa gueule.
- Arrêtez! cria le vendeur.
L'un des chiots prit l'enveloppe et la laissa tomber aux pieds du vendeur.
- Braves chiens! s'écria l'homme après avoir lu la note.  Et ils ont bon goût, en plus! ajouta-t-il en glissant la monnaie dans l'enveloppe.
Le matin de Noël, Lady découvrit son cadeau.
- Vous n'auriez pas dû! s'exclama-t-elle, les yeux aussi brillants que les pierres vertes.
Lorsque Darling lui eut passé le collier autour du cou parada dans le salon comme un chien participant à un concours.  Soudain... elle s'arrêta.
- Clochard, tu ne l'as pas... volé? demanda-t-elle, l'air inquiet.
Clochard montra l'enveloppe à Jim qui lut la note à haute voix.
- Je suis fier de toi, Clochard! dit-il.
- J'adore ce collier! s'exclama Lady.  Mais j'adore surtout ma famille, ma famille honnête! ajouta-t-elle en caressant tour à tour Clochard et les chiots avec son museau.
- Joyeux Noël! lança Darling en déposant six bols de pudding aux rognons devant la cheminée.

Livre Hachette Jeunesse

14 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Mickey
Le Noël de Mickey

Arrivé devant l'immeuble qui abritait son bureau, Scrooge dégagea d'un coup de canne la neige qui recouvrait l'enseigne.  Le mot Marley était rayé.
- Pauvre Jacob, songea Scrooge en pensant à son associé.  Cela fait déjà sept ans qu'il est mort!
Les deux compères avaient monté une affaire florissante en dépouillant les veuves et en escroquant les pauvres.  A l'intérieur, Bob Cratchit, l'employé de Scrooge, travaillait en frissonnant de froid.  Aussi se décida-t-il à mettre un morceau de charbon dans le poêle.
Il soulevait le seau à charbon quand Scrooge fit irruption dans la pièce.
- Que fais-tu avec ce morceau de charbon?
- Je... euh... j'essayais de faire dégeler l'encre.
- Tu veux me ruiner! cria Scrooge.  Tu en as déjà utilisé un morceau la semaine dernière!
Scrooge s'installa derrière son bureau et commença à compter ses pièces d'or quand la porte s'ouvrit avec fracas.
- Joyeux Noël, mon oncle! cria Fred.  Je viens vous inviter pour Noël.
- Noël? répliqua Scrooge.  Quelle bêtise!  En plus, j'ai horreur des repas de famille!  File!
La journée s'écoula lentement.  Lorsque l'horloge sonna sept heures, Scrooge se tourna vers Cratchit:
- Ne vient pas demain.  J'aurai plus de quêteurs que de clients et je ne tiens pas à te payer pour rien!
Cratchit n'en crut pas ses oreilles et courut annoncer la bonne nouvelle à sa famille.  Ce soir-là, en rentrant chez lui, Scrooge entendit un cliquetis de chaînes.  Terrorisé, il se barricada dans sa chambre lorsqu'il vit apparaître le fantôme de Jacob Marley.
- Je suis venu te prévenir, commença le fantôme.  Pour avoir dépouillé les veuves et escroqué les pauvres, je suis condamné à porter ces coffres contenant mes mauvaises actions.  Et il en sera de même pour toi, si tu continues à voler les gens.  Cette nuit, tu auras la visite de trois fantômes.  Fais ce qu'ils te diront sinon tes coffres seront encore plus lourds à porter que les miens.  Et le fantôme disparut dans un bruit de chaînes.
Malgré sa peur, Scrooge finit par s'endormir.  Tout à coup, un petit bonhomme en haut-de-forme le réveilla et lui dit:
- Je suis le fantôme des Noëls passés.  Nous partons faire un tour dans ton passé!  En route!
Scrooge se cramponna au petit bonhomme qui l'entraînait dans le ciel.  Ils se posèrent devant une petite maison.  En regardant par la fenêtre, Scrooge aperçut Isabelle, son premier amour, qui dansait avec le jeune homme.
- C'était toi, dit le fantôme.  Avant que tu ne deviennes un infâme avare!
Le fantôme montra ensuite une autre scène à Scrooge.  Il était dans son bureau.  Isabelle pleurait.  Scrooge se souvint qu'il avait ordonné la saisie de la maison de la jeune fille: il avait perdu son amour pour toujours.  Le fantôme disparut et Scrooge se retrouva dans son lit.
Tout à coup, un géant souleva le toit de la maison.  Il le saisit sous les couvertures et l'emporta dans la nuit glacée.
- Je suis le fantôme du Noël présent! annonça-t-il d'une voix rude en le déposant devant la fenêtre d'une misérable petite maison.
Scrooge aperçut Cratchit et sa famille qui s'apprêtaient à partager un maigre repas.
- Qui est ce petit qui marche avec une béquille? demanda-t-il.
- C'est son fils, il s'appelle Tiny Tim.  Il est atteint d'une maladie dont ne guérit pas, à moins bien sûr de manger tous les jours à sa faim.
Tout à coup, une tempête s'éleva et déposa Scrooge dans le cimetière de la ville face à un autre géant.
- Vous êtes le fantôme des Noëls futurs?
Sans répondre, le géant lui désigna une tombe.  C'était celle de Tiny Tim.  Puis les cloches retentirent et il se retrouva devant une tombe fraîchement creusée.
- Qui va reposer ici, à l'écart des autres? demanda-t-il.
- Toi! répondit le spectre en lui donnant une grande tape dans le dos.
- Noooon! hurla Scrooge en tombant dans le trou.  Sors-moi de là!  Par pitié!  Je vais changer, c'est promis!
Au même moment, Scrooge ouvrit les yeux et il se retrouva de nouveau dans son lit.  Dehors, le soleil brillait et les cloches sonnaient à toute volée.
- C'est le matin de Noël, s'écria Scrooge.  Les fantômes m'ont laissé une chance!
Il s'empressa de mettre son manteau et son chapeau et sortit dans la rue.
- Joyeux Noël à tous! clama Scrooge en jetant une poignée de pièces d'or dans la main des chanteurs de rue.
Un peu plus loin, il rencontra son neveu:
- Bonjour Fred!  J'attends ton repas de Noël avec impatience!
Toc, toc!  Bob Cratchit entendit frapper à sa porte.  Devant lui se tenait Scrooge, un gros sac à la main.  Scrooge vida le sac sur le plancher.   Des dizaines de paquets joliment enrubannés en sortirent.  Radieux, il observait les visages des enfants qui s'illuminaient de joie.
- Cratchit, je te propose de devenir mon associé! annonça-t-il enfin en déposant sur la table une énorme dinde de Noël!  Et je triple ton salaire!
Désormais, les enfants de Cratchit n'auraient plus jamais faim.  Tiny Tim deviendrait grand et fort.  Devant le bonheur de toute la famille, Scrooge se sentit heureux comme il ne l'avait pas été depuis longtemps.
Vraiment, les fantômes avaient bien travaillé!

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15 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Pinocchio
Le cadeau idéal

Noël approchait.  Gepetto était très occupé à fabriquer des soldats et des poupées.  En effet, le Père Noël lui avait passé une commande importante car ses lutins avaient pris du retard.  Sculptant et collant sans répit, Geppetto était de plus en plus affairé.
Aidé par Jiminy, Pinocchio préparait la maison pour son premier Noël de vrai petit garçon.  Ils avaient dressé un sapin de Noël, décoré les poutres du plafond avec des guirlandes de houx et préparé une bûche.
- Jiminy, j'aimerais trouver le cadeau idéal pour Gepetto, dit Pinocchio.  Tu veux bien m'aider?
- Eh bien, puisque tu me le demandes...
Bien trop excité pour l'écouter, Pinocchio se précipita dans la rue pour faire les magasins.  Jiminy le rejoignit chez le marchand de couteaux.
- Je vais lui en acheter un noir! décida Pinocchio en sortant ses pièces de monnaie.
- Désolé mon garçon! dit le vendeur.  Le moins cher de mes articles coûte dix fois plus que ce que tu as!
Qu'à cela ne tienne!  Pinocchio se dirigea vers une autre boutique.  Et c'est ainsi qu'il voulut acheter tour à tour une boîte à outils, un fauteuil, des gants, des chaussettes, un bonnet pour tenir chaud à Gepetto pendant qu'il travaillait, ...  Mais c'était chaque fois beaucoup trop cher.  La veille de Noël arriva et les commerçants fermaient leur boutique.
- Jiminy!  Que vais-je faire? demanda Pinocchio.
- Vois-tu, j'ai toujours cette idée de...
- Et pourquoi ne m'en as-tu pas parlé plus tôt?
Jiminy s'installa sur la table de la cuisine, près de Pinocchio.
- Ainsi, tu veux offrir à ton père quelque chose dont il a vraiment besoin?
- Bien sûr!  C'est mon souhait le plus cher!
- Alors, écris ce que je vais te dicter, dit Jiminy.

"Cher Gepetto.
Je t'offre une paire de mains et une parie de jambes pour t'aider ainsi qu'un coeur plein de bonne volonté. 
Ton fils qui t'aime,
Pinocchio."

- Mais...  Ce n'est pas un cadeau! protesta Pinocchio.  C'est un simple lettre!
Sans un mot, Jiminy prit la feuille et la mit dans une boîte qu'il emballa.  Puis il noua un joli ruban rose.
- Puisque tu me le demandes, je te réponds que ce dont ton père à besoin, c'est d'un peu d'aide!  Tout seul, il ne viendra jamais à bout de son travail!  Allons à l'atelier.
Gepetto fut très touché par le cadeau de Pinocchio.
- Eh bien, pour commencer, j'aimerais bien utiliser la paire de mains! dit-il.
Pinocchio s'affaira aussitôt.  Balayer les copeaux, raviver le feu, mettre les jouets dans les boîtes, les envelopper dans du beau papier.  Il termina à minuit.  Il était temps!
Le douzième coup retentissait quand il entendit un bruit sourd sur le toit suivi d'un fracas qui secoua toute la maison.  Le Père Noël venait chercher les cadeaux que Gepetto avait préparés.
- Gepetto, je ne te remercierai jamais assez pour ton aide! dit le Père Noël.
- Sans mon fils, expliqua Gepetto, je ne serais jamais venu à bout de tout ce travail!
- Je m'en souviendrai! déclara le Père Noël.
Cette nuit-là, tandis que Pinocchio dormait, la Fée Bleue apparut.
- Le Père Noël m'a recommandé de venir, dit-elle.  Tu as été si gentil qu'il m'a ordonné d'exaucer ton voeu le plus cher.
- Puisque vous me le demandez... fit la petite voix de Jiminy, perché sur la tête de lit, ...
- J'ai une idée! s'écria Pinocchio.  J'aimerais offrir à Gepetto le cadeau dont il rêve.
- Parfait! approuva la fée.  C'est d'accord!
Le matin de Noël, Gepetto se réveilla de bonne heure et alla allumer un bon feu dans la cheminée.  Là, suspendu à l'arbre de Noël, il découvrit...  Non, ce n'était pas possible!  Le pantin Pinocchio!
- Pinocchio! s'écria-t-il en se laissant tomber dans son fauteuil.  Mon petit Pinocchio adoré!
Pinocchio et Jiminy arrivèrent en courant.
- Quel merveilleux cadeau! s'exclama Gepetto, ému.  Comment as-tu pu le fabriquer?
Pinocchio aperçut le pantin.  Absolument fidèle à celui qu'il était autrefois.
- Je l'aimais tellement, mon pantin Pinocchio! dit Gepetto.  Je voulais qu'il devienne mon fils.  Maintenant, j'ai les deux.
- Il te manquait?  Je t'ai déçu? s'inquiéta Pinocchio.
- Jamais de la vie!  Tu as toujours été un fils parfait, Pinocchio.  Sauf que tu ne danses pas très bien.
Gepetto détacha le pantin de l'arbre et entama une danse effrénée avec lui tout autour de la salle.  Puis, s'arrêtant pour reprendre son souffle, il ajouta:
- Etant donné que je fabrique des jouets, personne n'a jamais songé à m'en offrir un!  Toi seul, Pinocchio, tu as compris combien je les aime!
Que de jouets sous le sapin!  Le Père Noël les avait peut-être apportés pour Pinocchio.  A moins que Gepetto ne les ait fabriqués.  Mais la Fée Bleue lui avait offert le plus beau des cadeaux: le sourire de son père.

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21 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Toy Story
Le petit chien d'Andy

Le matin de Noël, les jouets attendaient avec anxiété le rapport des soldats de l'armée verte.  Ils avaient été envoyés en mission de reconnaissance pour savoir si Andy avait reçu des jouets qu'il pourrait aimer davantage qu'eux.  A peine les soldats avaient-ils commencé leur opération que le jeune garçon s'écria:
- Un petit chien!  Super!
- Catastrophe! dit Woody le cow-boy.  Vous savez ce que c'est, un chien?
- Jamais entendu parler! répondit Buzz l'Eclair.
- Les chiens sont des super-jouets presque humains, expliqua Woody.  Ils remuent, courent, aboient et ils n'ont pas besoin de piles.  Les enfants les adorent.  Ils mangent et ils avaient leur nourriture mais le pire, c'est qu'ils mâchonnent tout ce qu'ils trouvent.
- Les amis, dit Bergère, vous savez bien qu'Andy ne permettrait à personne de nous faire du mal.  Il a toujours pris soin de ses jouets.
Un silence pesant emplit la pièce.
Tout à coup, Andy surgit dans sa chambre, le chiot tant redouté dans les bras.  il le posa sur son lit mais l'animal sauta à terre en faisant tomber Woody sur le plancher.  Puis le chien se mit à renifler tous les jouets qui étaient bien incapables de se défendre.
La maman d'Andy entra avec une corbeille à chien en osier et deux bols portant l'inscription "Buster".
- Je ne suis pas certaine que ce soit une excellente idée que Buster dorme avec toi, dit-elle.
- Il sera sage, promit Andy.
- D'accord mais s'il y a un problème, il retournera dans la buanderie.
Andy mit le chien dans le panier et ordonna: "Couché!".  Mais dès qu'il quitta la chambre, le chien le suivit en courant.
- Il va saccager la chambre d'Andy, déclara Woody.  Et qui sait ce qu'il va nous faire!  Il faut agir et vite!
- Commençons par lui apprendre les bonnes manières, conseilla Buzz.  Si ça ne marche pas, j'utiliserai mon laser.
- Tu as raison! dit Woody.  Commençons par lui apprendre à obéir.
Ils se mirent en cercle et réfléchirent sur la stratégie à suivre.
- Imaginons d'abord toutes les mauvaises actions que peut faire un chiot, proposa Woody.  Ensuite, nous les ferons à sa place!
- Moi, je peux entailler les meubles, proposa Buzz.  Exactement comme si le chiot les avait mordillés.
- Mettre du désordre dans la chambre, rien de plus simple! lança Bergère.
Ils passèrent aussitôt à l'action.  Soudain, Buster bondit dans la pièce.  Ouap!  Zip!  Zap!  il prit des jouets dans sa gueule, les secoua avec violence et les laissa retomber sur le sol.  Petits personnages et peluches pleuvaient de tous côtés.
En se sauvant, Karting, la voiture téléguidée, renversa les bols contenant la nourriture et l'eau du petit chien.  Buzz l'Eclair vola vers le chiot qui tenait Rex dans sa gueule et libéra son ami.  Alertée par le bruit, la maman d'Andy entra dans la chambre.
- Je le savais! s'exclama-t-elle.
Andy passa le soir de Noël à ranger sa chambre et à remettre chaque jouet sur son étagère.  Au moment d'aller au lit, il tenta d'attendrir sa mère.
- Tu as Woody et Buzz!
- Ils ne sont pas doux et chauds comme lui!
Andy resta longtemps éveillé, écoutant les gémissements de son petit chien enfermé dans la buanderie.  Lorsqu'il finit par s'endormir, une larme roula sur sa joue.  Les jouets passèrent une nuit horrible.  La déception d'Andy et les gémissements du chiot les empêchaient de trouver le sommeil.  Woody, qui aimait tendrement Andy, ne pouvait supporter de le voir si malheureux.
Le lendemain matin, Woody rassembla les jouets.
- Les gars, nous avons peut-être agi à la légère.  Je ne veux pas qu'Andy soit aussi triste.  Après tout, notre seule raison d'être, c'est de le rendre heureux.
- Mais si le chiot nous met en pièces? demanda Rex.
- Si vous restez sur vos étagères, dit Woody, il ne pourra pas vous atteindre.  Seul Buzz et moi sommes en danger car nous dormons dans le lit d'Andy.
Les jouets restèrent donc sur leur étagère.  Lorsque Andy oubliait d'en ranger un, le jouet se débrouillait pour regagner sa place au plsu vite.
Un jour, la maman d'Andy remarqua combien sa chambre était en ordre et combien Buster était devenu sage.
- Nous pourrions peut-être lui donner une autre chance, proposa le petit garçon.
Et sa maman accepta.  Tous les soirs, couché près du chiot, Woody se demandait si ses jours étaient comptés.  Il était prêt à donner sa vie pour le bonheur d'Andy.  Le jour tant redouté ne vint jamais.  La première fois que le chiot renifla Woody, Andy lui donna un petit coup sur le museau en lui disant:
- Non, Buster!
Bientôt, les jouets s'aperçurent que le petit chien n'était pas méchant mais seulement jeune et qu'il avait besoin d'être dressé.  Buzz l'Eclair et ses amis s'y employèrent.  Mais aucun des jouets ne fut jamais aussi proche de Buster que Woody le cow-boy.

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23 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Winnie l'ourson
Poème de Noël

C'était la nuit de Noël,
A l'heure où sans bruit,
Tout au logis s'ensomeille,
Même les petites souris.
Nos chaussettes en rang pendaient sur la cheminée,
Le Père Noël, ma foi,
Serait bientôt là.
Chacun dans son lit blotti,
Rêvait de sucreries.
Oreillers et duvets d'oie,
Qu'il fait bon chez soi!
En bonnet de laine,
Mes amis et moi,
Nous dormions à peine,
Sous la couette et sous les draps.
Quand des cliquetis soudain,
Venus du jardin,
Me tirèrent du lit.
Curieux, je bondis
Rapide comme l'éclair,
Jusqu'à la fenêtre;
J'ouvris en grand les volets
Sur la nuit bleutée,
Et que vis-je, stupéfait,
Sinon un traineau,
De huit rennes attelé,
Comme il était beau!
Je reconnus à son bord,
Glissant dans le ciel,
Menant grand train et riant fort;
Le Père Noël!
Ses coursiers, comme des aigles, fendaient les airs
Et lui sifflait, les encourageait, appelait:
"Allez Tornade et Danseur, Rudolph et Comète!
Allez Cupidon, Tonnerre, Eclair et Fringant!
En avant, escaladez le toit et l'auvent,
Et galopez, galopez, galopez en tête!"
Ils coururent sur les tuiles et je me cachai:
Le Père Noël passait par ma cheminée!
De la fourrure ourlait ses vêtements rubis,
Que salissait un peu de suie;
Rondes étaient ses joues, et son ventre rebondi
Tremblotait comme de la bonne gelée de fruit.
Il était si joyeux, ce joufflu personnages,
Que j'eus du mal à ne pas rire et à rester sage!
Sans souffler mot et sans bruit,
Il vida son sac.
Chaque chaussette il remplit
De cadeaux en vrac.
Puis saluant de mon côté,
Je le vis s'engouffrer
Par la cheminée.
Sautant dans son traineau et sifflant l'équipage,
Il s'envola plus léger
Qu'un grain de nuage.
Mais comme il disparaissait
J'entendis ceci:
"Joyeux Noël à tous et à tous: bonne nuit!"

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8 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Dumbo
Le plus beau des Noëls

D'abondantes chutes de neige avaient contraint le directeur du cirque à annuler toutes les représentations et Dumbo s'ennuyait.
- C'est bientôt Noël! annonça Timothée pour lui changer les idées.
Le petite éléphant qui n'avait pas encore un an jeta un regard étonné à son ami.
- Tu sais ce que c'est Noël, n'est-ce pas? demanda Timothée.
Dumbo secoua la tête.
- On décore les maisons, les sapins étincellent, les cloches sonnent...
- On reçoit des cadeaux et des friandises, ajoutèrent les corbeaux.
Timothée eut alors une idée et se mit à leur parler à voix basse.
- Viens avec nous, Dumbo! lança enfin Timothée.  Nous allons te montrer ce qu'est Noël!
Et, les corbeaux en tête, Timothée installé dans son chapeau, Dumbo s'envola dans l'air froid de l'hiver.  La silhouette de New York se découpa enfin sur un coucher de soleil flamboyant.  Les corbeaux se posèrent bientôt au sommet d'un gratte-ciel.  En bas, la rue étincelait de milliers de lumières.  Un sapin géant, resplendissant de couleurs, surplombait une patinoire.  Pare-chocs contre pare-chocs, les voitures klaxonnaient tandis que les passants, chargés de paquets, se pressaient sur les trottoirs.
Dumbo écarquilla les yeux devant les lumières et les décorations.
- Nous allons te montrer d'autres sortes de Noëls, proposa Timothée.  Ainsi, tu pourras nous dire quel est ton Noël préféré.
Ils traversèrent le fleuve et invitèrent Dumbo à se poser devant la fenêtre d'une riche demeure.  Le salon était décoré d'un sapin scintillant de lumières et de guirlandes.  Une jeune femme regardait ses enfants occupés à suspendre de longues chaussettes près de la cheminée en fredonnant des chants de Noël.
Le coeur de Dumbo s'emplit de joie.  Cette scène de famille était si touchante qu'il choisit ce Noël-là.
- Tu devrais voir d'autres Noëls, avant de te décider, conseillèrent les corbeaux.
Queqlues instants plus tard, ils se perchèrent sur le rebord d'une fenêtre d'un immeuble délabré.  A l'intérieur, une famille rassemblée près du poêle partageait une maigre soupe.  Pas le moindre sapin...  Le petite éléphant était très triste.  Il ne comprenait pas pourquoi tout le monde n'avait pas un Noël pétillant de joie.
- Ils n'ont pas d'argent, expliqua Timothée.
Alors, Dumbo eut une idée.  Il s'envola dans la nuit avec son ami Timothée et retourna dans le quartier où se trouvaient le gratte-ciel et la patinoire.  Il tourna plusieurs fois autour de l'immense sapin, tant et si bien qu'il finit par se faire remarquer par les gens, dans la rue.  Il exécuta son meilleur numéro de cirque, celui qui l'avait rendu célèber.
Les passants et les patineurs s'arrêtèrent, stupéfaits et remplis d'admiration devant ses loopings.
Quand le petit éléphant eut terminé, un tonnerre d'applaudissements retentit.  Alors il se passa quelque chose d'étonnant: les gens ouvrirent leurs sacs et en sortirent des paquets.  Dumbo refit son numéro et, lorsqu'il eut terminé, il recueillit des dizaines de cadeaux de Noël.  Vite, ses amis et lui volèrent jusqu'aux fenêtres de toutes les familles qui n'avaient pas de cadeaux de Noël, afin de leur offrir un Noël rempli de douceurs.  Tard dans la nuit, lorsqu'ils regagnèrent le cirque, la neige tombait de nouveau à gros flocons.
- Ca, c'est un vrai Noël! dit Timothée.
Cette nuit-là, Dumbo s'endormit en rêvant de friandises, de fées et d'arbres de Noël illuminés.

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19 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Robin des Bois
Noël pour tous

La veille de Noël, Robin des Bois et ses compagnons hors-la-loi s'étaient rassemblés dans la forêt de Sherwood pour fêter l'événement.  Robin et Petit Jean avaient fait rôtir une oie farcie de marrons sur un feu de bois.  Un délicieux arôme remplissait l'air froid.  Mais, une fois installés autour de la table, les convives restèrent étrangement silencieux.
- Il manque quelque chose, remarqua Toby la tortue.  Les plats ont l'air délicieux mais...
- Je sais ce qui manque, dit Robin.  Nous avons passé la journée à préparer la fête et donc...
- ... nous n'avons pas volé les riches, dit Petit Jean.
- ... et nous n'avons donc rien donné aux pauvres! conclut frère Tuck, le moine ami des pauvres.
- Alors que Noël est justement le jour où il faut donner, fit Robin.
- Prenons ce festin, proposa Toby et...
- J'ai une meilleure idée, dit Robin.  Voyons...  A qui pourrions-nous chiper des cadeaux de Noël?
- Qui ne mérite pas de faire la fête? ajouta Petit Jean.
- Le shérif de Nottingham! hurlèrent-ils tous d'une seule voix.
Et ils partirent aussitôt sur leurs traineaux.  Une fois arrivés devant la maison du shérif, ils jetèrent un coup d'oeil par les fenêtres.  Une bûche flambait dans la cheminée, le sapin de Noël étincelait de mille feux et des monceaux de cadeaux s'entassaient près de l'arbre.
- Je vais aller frapper à la porte d'entrée, afin de le distraire, dit Robin.  Vous en profiterez pour dérober les cadeaux en passant par la cuisine.
Déguisé en aveugle, Robin frappa à la porte du shérif.
- Une petite pièce pour les pauvres! demanda-t-il lorsque celui-ci ouvrit.
- Passe ton chemin, mendiant! ordonna le shérif.
- Vous ne pouvez refuser une aumône pour les pauvres la veille de Noël! s'écria le faux aveugle en bloquant la porte avec sa canne.
- Il me semble t'avoir déjà vu quelque part, dit l'autre,en lui saisissant le bras.  Chapeau, grande cape...  Cette fois, tu ne m'échapperas pas, Robin des Bois!
Robin se dégagea et prit la fuite.  Le shérif partit à sa poursuite mais, face à l'agilité de Robin, sa forte corpulence constituait un handicap de poids!  Juché sur un arbre, Robin observait d'un oeil amusé le shérif qui le cherchait sans succès dans la forêt.  Pendant ce temps, ses amis avaient chargé leur traineau de paquets, d'oie rôtie et de pâtisseries et même du magnifique sapin.
- Il n'y a pas une minute à perdre, lança Robin en les rejoignant.
Dans le village, ils rencontrèrent Belle Marianne et sa gouvernante qui arrivaient en carrosse.  Robin s'inclina respectueusement devant les dames.
- Je viens de distribuer des paniers de victuailles aux pauvres, annonça Belle Marianne.  Mais ils sont si nombreux cette année que nous n'en avons pas eu assez.
- Ca tombe bien! s'écria Robin.  Je m'apprêtais à faire ma distribution!
En un instant, les paquets dérobés au shérif furent transférés dans le carrosse.  Puis Robin y prit place lui aussi.
- Je vous retrouverai dans la forêt de Sherwood! dit-il à ses hommes qui dressaient le sapin de Noël sur la place du village.
Lorsque la distribution des victuailles et des cadeaux fut terminée, Robin et Belle Marianne prirent le chemin de la frêt de Sherwood pour passer une merveilleuse nuit de Noël, entourés de tous leurs amis.

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24 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Blanche-Neige et les sept nains
La nuit de Noël

- Au lit! ordonna gentiment Blanche-Neige aux nains.  Et n'oubliez pas de vous laver les mains!
Un peu plus tard, elle poussa doucement la porte, de peur de les réveiller...  Mais loin d'être endormis, les nains discutaient, trop impatients de découvrir leurs cadeaux au pied du sapin, le lendemain.  Tout heureux de voir la princesse, ils lui demandèrent aussitôt de leur raconter la nuit de Noël.
- D'accord, accepta Blanche-Neige.  Mais il faudra vous endormir au douzième coup de minuit sinon, le Père Noël viendra et passera sans s'arrêter à la chaumière!
Les sept nains promirent d'obéir.  La princesse leur récita la comptine de la Nuit Merveilleuse:

Voici la nuit de la Bonne Nouvelle,
Cette nuit bénie, la nuit de Noël!
Une étoile emporte nos voeux au Ciel,
Où se réalisent mille merveilles!
Les petits enfants s'endorment en paix,
Bien au chaud, la tête sur l'oreiller.
L'ange de Noël veille sur chacun,
A chacun sa part de bonheur demain!
Entendez-vous les sabots, les grelots?
Il paraît que là-haut vole un traineau,
Un attelage de rennes au galop,
Vient du Nord nous apporter des cadeaux.
Nos souliers vides seront pleins demain,
Et nos coeurs pleins vidés de tout chagrin.
Du nord au sud sur la planète entière,
La joie ce soir descend sur Terre.
Rêvez tranquilles en cette nuit bénie,
Qui sous sa protection nous réunit,
L'Etoile de Noël nous guide au Ciel,
Voici la nuit de la Bonne Nouvelle!


- Moi, j'ai entendu dire que, pendant la Nuit Merveilleuse, des fées et des lutins sortent aussi des forêts, remarqua Grincheux.
- Tout peut arriver, acquiesça
Blanche-Neige.  Mais cela ne se produit qu'une fois dans l'année...
- Alors nous devrions en profiter pour formuler un souhait! s'exclama Joyeux.
Blanche-Neige éclata de rire.
- Vous savez, dit-elle, des voeux, nous pouvons en faire à volonté.  Mais la nuit de Noël, elle, n'arrive qu'une fois... et il sera minuit dans cinq minutes!
Vite, les sept nains plongèrent sous leurs draps et fermèrent les yeux très fort.
- A mon tour de courir au lit, dit Blanche-Neige en souriant.  Sinon, le Père Noël risque de m'oublier...
Avant de quitter la chambre, elle se retourna sur le palier et elle déclara:
- Joyeux Noël, mes amis.  Et bonne nuit!

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1 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Winnie l'ourson

Le calendrier de l'Avent

Le froid s'installait peu à peu sur la Forêt des Rêves Bleus.  Chaque jour qui approchait de l'hiver raccourcissait.  Ce matin-là, Tigrou se leva, la truffe gelée.
Il se dépêcha de prendre son petit déjeuner car Jean-Christophe les avait tous invités à la Triste Prairie.  Comme Tigrou ignorait pourquoi, il comptait d'abord passer chez Coco Lapin l'interroger.
Il se mit donc en chemin avec une heure d'avance et bondit jusqu'au potager.
- Bonjour, Grandes Oreilles!  On va ensemble à la Triste Prairie?  Au fait, tu sais ce que Jean-Christophe veut fêter?
- Aucune idée, répondit Coco Lapin.  Je voulais justement te le demander!
- Dans ce cas, allons poser la question à Maître Hibou!
Mais Maître Hibou ne savait rien non plus.  Pas plus que Porcinet, les Gourou ou Winnie.
- Il reste Bourriquet, remarqua ce dernier.
- Il vit à la Triste Prairie, souligna Coco Lapin.  Et lorsque nous y serons, vu le retard pris, Jean-Christophe y sera déjà aussi!
Ils arrivèrent en effet bien tard!  Le petit garçon avait dressé la table au pied du Vieux Chêne et servi le sirop de grenadine.
- Dis-nous ce que nous célébrons, supplia Winnie tandis qu'ils s'installaient tous sous le chêne.
Jean-Christophe leva son verre puis trinqua d'un air mystérieux:
- Au premier décembre!
Ses amis le fixèrent, déçus.  Il rit:
- Je vous assure, c'est une très bonne date à fêter.  C'est le premier jour du calendrier de l'Avent, un calendrier pour annoncer Noël seulement!
Alors, il sortit de son cartable un grand calendrier représentant un décor de Noël avec vingt-quatre cases numérotées.
- Chaque jour, on ouvre une case, expliqua-t-il.  Elle renferme une surprise en attendant Noël.  On utilise ce calendrier une fois par an, il faut bien en profiter!
- Tu as de la chance d'en avoir un, renifla Tigrou avec envie.
- Voilà pourquoi je vous ai invités! répondit Jean-Christophe.  Chaque matin, nous nous réunirons pour découvrir ensemble notre surprise!
Dans la première case se trouvait une praline.  Jean-Christophe la mit dans une boîte en précisant:
- Quand nous en aurons assez pour chacun, nous les mangerons...
- Et Noël ne sera plus très loin! approuva Tigrou en applaudissant.

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5 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Aladdin
Le voyage mystérieux

Aladdin et Jasmine venaient juste de se marier.  Les gens étaient venus de partout et souvent de très loin pour assister à la célébration qui avait été la plus fastueuse de toute l'histoire d'Agrabah!  A présent, Aladdin et Jasmine se préparaient à faire une promenade romantique...
- Abu, ne touche pas à ces sacs!  Cette nourriture est pour notre voyage! prévint Aladdin, qui finit d'empaqueter ses affaires en adressant un sourire à son minuscule ami.  Jasmine sera surprise quand elle verra ce que j'ai prévu...  Elle a vécu toute sa vie enfermée dans ce palais.  Et maintenant, nous allons découvrir le monde ensemble!
Enfin, les deux époux se rendirent sur la terrasse, prêts à partir à l'aventure.
- Madame, votre tapis magique est avancé! dit Aladdin.  Il s'inclina devant la jeune femme.
- Ne me diras-tu pas où nous allons? demanda Jasmine en prenant sa main.  Je meurs de curiosité!
- Prépare-toi à admirer des choses que tu n'as jamais vues.  Tout un monde nouveau et fascinant! répliqua Aladdin.
Jasmine, Aladdin et Abu prirent place sur le Tapis Volant.  Ils décollèrent et s'éloignèrent, plannat bien au-dessus du palais.  Jasmine rit de plaisir tandis que le vent s'engouffrait dans ses cheveux.
Après un moment, le Tapis Volant commença à descendre.
- Sommes-nous arrivés? interrogea Jasmine.
- Presque!  Ferme les yeux.  Ne triche pas!  Je veux que cela soit une surprise pour toi! lui répondit Aladdin.
Jasmine obéit.  Le Tapis se posa au sommet d'une falaise.  Jasmine entendit alors un bruit qui ressemblait à celui de l'eau bouillonnant dans un bassin.
- Puis-je regarder? s'écria-t-elle alors, tout excitée.
- D'accord.  Sésame, ouvre-toi!  Jasmine, voici l'océan! dit Aladdin.
Jasmine n'en crut pas ses yeux.  Jamais elle n'avait vu un spectacle aussi beau.  Les flots étaient d'un bleu turquoise étincelant, et des dauphins s'amusaient à en jaillir et à y replonger comme des danseurs.
- C'est un autre monde! murmura Jasmine, les yeux brillants.  J'avais beaucoup lu sur l'océan, mais je réalise à peine que je suis en train de le contempler.
Ils passèrent des heures à nager et à profiter du soleil.  Enfin, Aladdin claqua des doigts.
- En route vers notre nouvelle destination! annonça-t-il.
En un clin d'oeil, le Tapis apparut.  Une fois encore, Aladdin demanda à Jasmine de fermer les yeux.  Lors de la descente, la jeune femme sentit l'air se refroidir.  Une chaude cape vint soudain couvrir ses épaules.
- Voilà, Jasmine.  Tu peux regarder! jubila Aladdin
Cette fois, tout ce que vit Jasmine autour d'elle était blanc!
- Oh!  Qu'est-ce que c'est? s'étonna-t-elle en se penchant pour caresser la curieuse poudre glacée.
- C'est de la neige! expliqua Aladdin.  N'est-ce pas extraordinaire?  Elle tombe du ciel quand il fait froid...
- Incroyable!  On dirait un nuage tout doux! s'émerveilla Jasmine.  Attention! s'écria-t-elle soudain.
Trop tard.  Abu avait fait une boule de neige et la lança droit sur Aladdin!  Il n'en fallut pas plus: les jeunes époux passèrent le reste de la journée à jouer dans la neige.
Enfin, le soleil fut sur le point de se coucher, l'air se rafraîchit.
- Il est temps de partir! dit Aladdin.
Ils grimpèrent sur le Tapis et décollèrent.
- Nous avons tant de choses à découvrir ensemble! s'enchanta Jasmine.

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16 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Winnie l'Ourson
Joyeux Noël, Winnie!

Plus que quelques heures avant Noël!  Dehors, il neigeait à gros flocons.  Dedans, il faisait chaud et bon.  Tout semblait prêt.  Pourtant, Winnie n'était pas satisfait.
- Mon sapin est bien décoré...  Que manque-t-il donc?
L'ourson réfléchissait à ce problème quand on frappa à la porte.
- Peut-être est-ce justement ce qu'il me manque, songea-t-il en ouvrant.
Mais, à sa grande surprise, un minuscule bonhomme de neige tout tremblant se tenait sur le seuil.
- Bonjour! bredouilla une petite voix familière.  Le seul défaut de Noël, c'est qu'il me gèle les oreilles!
Alors, le bonhomme de neige fondit au coin du feu et, surprise!  Il s'agissait de Porcinet tout glacé!
- C'est super! s'écria Winnie qui préférait son ami à un bonhomme de neige.
- Super! s'extasia à son tour Porcinet devant le sapin de l'ourson.
- Moi, j'ai suspendu des guirlandes de pop-corn, dit Porcinet.
- Moi aussi, mais je les ai mangées! avoua l'ourson, plutôt embarrassé.
- Ce n'est pas grave, répliqua Porcinet en riant.  Avec les ficelles vides, tu pourras décorer tes paquets!
- Misère! s'écria Winnie.  Voilà ce que j'ai oublié: des cadeaux pour mes amis!
- Oh, tu sais, c'est l'intention qui compte, murmura Porcinet un peu déçu, avant d'aller envelopper ses propres cadeaux.
Si Winnie ignorait comment réparer son oubli, il savait au moins où trouver de l'aide.
- Jean-Christophe, ouvre!  C'est moi, Winnie l'Ourson!
- Bienvenue Winnie!  Mais pourquoi es-tu si triste?  La nuit de Noël est pourtant la plus heureuse de l'année!
Intrigué par les chaussettes pendues sur la cheminée, Winnie ne répondit pas.  Il demanda:
- Tu les fais sécher?
- Non, Winnie...  Le Père Noël y déposera ses cadeaux.
- Mes cadeaux, c'est vrai, je les ai oubliés!  Et maintenant que j'y repense, je n'ai pas de chaussettes non plus!
Notre Ourson-de-Peu-de-Cervelle avait l'intelligence d'avoir un bon ami.  Celui-ci lui donna des chaussettes pour chaque habitant de la Forêt des Rêves Bleus.
- Oh, merci, Jean-Christophe.  Je cours les distribuer car c'est le plus urgent.  Je m'occuperai de mes cadeaux après.
Sur chaque chaussette, il accrocha une étiquette où il écrivit "de la part de Winnie".
Puis il en déposa une chez:

Porcinet
Tigrou
Coco Lapin
Bourriquet
Grignotin
Maître Hibou

De retour chez lui, Winnie s'installa confortablement afin de réfléchir à ce qu'il offrirait à ses amis.  Mais à force de penser et penser, il finit par somnoler puis par dormir à poings fermés...
Toc!  Toc!  Toc!  Le lendemain matin, ses amis le réveillèrent en s'exclamant:
- Bonjour Winnie!  Nous te souhaitons tous un Joyeux Noël!
L'ourson leur ouvrit la porte et ses amis le suivirent à l'intérieur.  Winnie était prêt à s'excuser d'avoir oublié tous leurs cadeaux quand ses amis commencèrent à le remercier.
- Grâce à toi, je n'aurai plus jamais froid aux oreilles, déclara Porcinet.  Merci de m'avoir offert un bonnet-chaussette!
- Et mon sac de couchage avec ses belles rayures est tigrement pratique! ajouta Tigrou.
- Mon nouveau range-légumes aussi, renchérit Coco Lapin.
Grignotin se réjouit de son porte-cailloux et Bourriquet se félicita d'avoir trouvé de quoi se réchauffer.  Maître Hibou annonça que sa girouette-chaussette lui indiquait parfaitement d'où venait le vent.
- Il me semble qu'il se passe quelque chose de merveilleux, remarqua Winnie un peu ému.  Même si je ne comprends pas tout très bien...
- C'est ça la magie de Noël! répliqua Tigrou tandis que tout le monde offrait des pots de miel à l'ourson fou de bonheur.
Et là, entouré de ceux qu'il aimait, Winnie put l'affirmer:
- Alors moi, la magie de Noël, je ne connais rien de meilleur!  Merci les amis.  Et Joyeux Noël à tous!

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17 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

La Belle et la Bête
Le Noël enchanté

La Bête allait et venait dans la grande salle de son sinistre palais.
- J'ai horreur de Noël! grogna-t-elle en s'installant près du feu.  Ce jour-là, ma vie s'est arrêtée!
- Ecoutez ma musique, murmura Maestro Forte, le grand orgue.  Elle vous fera oublier votre malheur.
Forte était autrefois le compositeur du prince.  Il était le seule à ne pas souhaiter retrouver son apparence humaine.  Car aussi longtemps que la Bête serait malheureuse, il pourrait interpréter ses morceaux de musique mélancolique.
Ignorant que la Bête détestait les festivités de Noël, Belle décida d'organiser une fête.
Tout le monde se mit joyeusement au travail et bientôt, une splendide sculpture trônait sur la table du salon.  Belle alla chercher une bûche dans la chaufferie pour la décorer.
- Il n'est pas question de fêter Noël dans ma demeure! rugit la Bête.
Mais Belle ne renonça pas pour autant...  Forte eut alors une idée diabolique: comme Belle ne trouvait pas de sapin près du château, il lui suggéra d'aller en chercher un dans la forêt.
- J'ai promis à votre maître de ne jamais m'éloigner, dit Belle.
- Ne vous inquiétez pas.  Autrefois, il adorait les arbres de Noël!
Belle se laissa convaincre et se dirigea aussitôt vers la forêt en compagnie de Zip, la tasse.  Sur les ordres de Maestro Forte, Fifre, la flûte, les suivit discrètement.  En consultant son miroir enchanté, la Bête vit Belle qui s'éloignait sur un traîneau.
- Elle vous a désobéi! susurra Forte.
- Je la ramènera! hurla le maître du château, profondément attristé car il aimait beaucoup la jeune fille.
Dans la forêt, Fifre se mit à jouer un air de flûte.  Effrayé, le cheval se cabra et frappa si fort la glace de ses sabots que le pauvre Zip fut projeté dans la rivière.  Belle plongea aussitôt pour lui porter secours.  Elle réussit à rattraper le petit Zip qu'elle déposa sur la rive.  Puis ses doigts glissèrent et, à son tour, elle fût entraînée sous la glace.  A cet instant, la Bête apparut.  Elle plongea dans l'eau glacée et ramena la jeune fille sur la rive.  De retour au palais, la Bête l'enferma dans le donjon et grogna:
- Vous n'avez pas tenu parole!
Désespérée, la Bête regagna sa chambre et découvrit le cadeau de Belle.  Un livre qu'elle avait écrit à son intention.
- Il était une fois un château en proie à une malédiction.  Le seigneur de ce château paraissait aussi froid que l'hiver.  Mais, au fond de son coeur, ...
En lisant cette belle histoire, la Bête s'aperçut qu'elle avait été injuste.  Vite, elle donna des ordres à ses serviteurs et puis se précipita dans le donjon.
- Belle, peux-tu me pardonner?
- Bien sûr, répondit Belle en souriant.
Forte s'aperçut que la Belle et la Bête étaient de nouveau amis.  Fou de rage, il fit exploser sa musique à travers le château.  Les murailles tremblèrent, les pierres tombèrent.
- Forte!  Arrête! gronda la Bête.
Trop tard!  La puissance extraordinaire des grandes orgues avait entraîné leur chute!  Elles gisaient en pièces au pied de la muraille.
- Offrons à Belle le Noël qu'elle attend! lança la Bête quand tout fut remis en ordre.
La Bête ouvrit les portes d'une salle décorée d'un gigantesque arbre de Noël puis escorta Belle pour rejoindre les objets enchantés.
Ce Noël-là, personne ne l'oublierait jamais.  Surtout la Bête.  Car Belle lui avait offert un fabuleux présent: l'espoir.  L'espoir que la malédiction serait levée un jour.  Et que la vie au palais reprendrait alors comme avant.

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18 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Le bossu de Notre-Dame
Noël dans le clocher

Du haut du clocher, Quasimodo regardait tomber la neige.  C'était la veille de Noël. A travers les fenêtres des maisons, en bas, il apercevait des familles réunies, heureuses, autour du sapin illuminé.
- Comme Paris est beau, à Noël!  Et moi, je suis seul, au milieu de ces murs de pierre.
- Qu'est-ce que tu veux dire par seul? demanda Rocaille, une des trois gargouilles du clocher.  Et nous, nous sommes quoi?
- Nous ne comptons pas beaucoup, il faut bien le reconnaître! conclut La Volière.  Tu attendais une visite de ta petite amie?
- Esmeralda n'est pas ma petite amie, protesta le garçon.  Ce soir, les bohémiens donnent une grande fête, dit Quasimodo.  Esmeralda doit être en train de faire cuire une oie.  Il n'y a aucun espoir qu'elle...
- ... ait le temps de penser à nous, conclut Rocaille en clignant de l'oeil en direction de Muraille.
Depuis que Quasimodo lui avait sauvé la vie, Esmeralda s'était proposé de venir souvent lui rendre visite.  Et, jusqu'ici, elle avait tenu sa promesse.
- Tu devrais aller chez elle, conseille Muraille.
- Non, dit Quasimodo.  Je dois m'occuper des cloches.
- Peu importe, dit Rocaille.  Pourquoi ne fêterions-nous pas Noël ici, ensemble?
- L'endroit manque de gaieté! lança Muraille.
La Volière poussa un sifflement strident.  Quelques secondes plus tard, un vol de pigeons se posait sur le garde-fou.  Il leur chuchota quelque chose et les oiseaux s'envolèrent pour revenir bientôt, des branches de sapin, des rameaux de houx et des brins de gui dans le bec.
- Et maintenant, au travail! dit La Volière.
Tandis qu'il décorait les murs, Quasimodo sentit sa solitude l'abandonner.
- Et les bougies? demanda soudain Rocaille.  Il fait trop noir, ici!
Quasimodo descendit dans la cathédrale et emprunta des chandeliers.  Le clocher fut bientôt illuminé et il prit un air de fête.  Pour dîner, Quasimodo sortit, comme d'habitude, une tranche de pain et du fromage.  Un humble repas en comparaison du riche décor de la table.
- J'aurais dû préparer un vrai repas de fête! dit-il.
- La fête, ce n'est pas de faire un banquet, affirma La Volière.  C'est de partager avec ses amis.
- Tu as raison, dit Quasimodo.  Et j'ai de la chance d'être avec de vrais amis.
- C'est vrai! conclut Muraille avec un sourire.
Soudain, des pas résonnèrent dans l'escalier.  Des pas pressés.  Qui cela pouvait-il bien être?  Le gardien de la cathédrale qui cherchait ses chandeliers?  La police, alertée par la lumière dans la tour?  Le fantôme du cruel juge Frollo?  La porte s'ouvrit brusquement.
- Esmeralda! s'écria Quasimodo.
- Joyeux Noël! dit la jeune fille, les bras chargés d'un grand plat garni d'une oie rôtie.
Elle était suivie par Djali et tous les bohémiens.  Tandis que les hommes entonnaient des chants de Noël, les femmes les suivaient, portant des paniers remplis de pain, de fruits et de gâteaux.  Cette année, Quasimodo aurait un Noël inoubliable!  Esmeralda admira la décoration de la tour.  Elle disposa toutes les victuailles sur la table et, quand elle eut terminé, elle se tourna vers Quasimodo.  Il avait disparu.
Alors, elle entendit les cloches sonner à toute volée dans la nuit de Noël.  Sonner plus joyeusement que jamais.

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20 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

La petite sirène
Le Noël d'Ariel sous la mer

Depuis qu'elle était montée à la surface de l'océan, la petite sirène passait son temps à rêver à la vie chez les humains.  Chaque nuit, malgré l'interdiction du roi Triton, son père, Ariel gagnait la surface avec son ami le poisson Polochon pour admirer un merveilleux palais brillant de mille feux.  Sébastien le crabe, qui avait reçu l'ordre de la surveiller, faisait de son mieux...  Par une soirée d'hiver, Ariel se tourna vers Polochon, les yeux brillants:
- Regarde, Polochon!  On dirait que les étoiles du ciel sont descendues sur la colline!
- Ces lumières magnifiques semblent venir du palais, dit Polochon.
Le palais et même le parc scintillait dans la nuit comme les étoiles de la Voie Lactée.  Une nuit, Eurêka la mouette se posa sur leur rocher.
- Tu observes la marée de folie qui s'abat sur les hommes, déclara la mouette, qui prétendait connaître les humains.
- La marée de folie? s'étonna Ariel.
- Oui.  Ils appellent cela Noël.  A cette occasion,ils se saluent de façon ridicule en se souhaitant de bonnes fêtes et ils décorent leur maison avec du houx.
- C'est quoi toutes ces lumières qui scintillent?
- Des bougies!  Un façon, pour les humains, d'accueillir la nouvelle saison.
Eurêka évoqua le sapin géant qui était dressé dans la salle de bal, les longues tables garnies de viandes et de gâteaux.  il parla aussi des cadeaux que les humains échangeaient en témoignage d'affection.
- Finalement, conclut Eurêka, Noël mérite d'être vu!
Ariel l'écoutait, ravie.  Elle aurait tant aimé participer à ces festivités!  Ariel regagna tristement le royaume de son père.
- Je ne veux plus revoir les lumières du palais, dit-elle.  Puisque je ne pourrai jamais partager le Noël des humains...
- Nous pourrions organiser notre propre Noël, proposa Polochon, qui ne supportait pas de savoir Ariel malheureuse.
- Pourquoi pas?  Nous décorerons la grande salle du palais.  Je me procurerai des cadeaux pour mes soeurs et pour mon père.  Il comprendra peut-être ainsi que les humains ne sont pas aussi barbares qu'il le croit!
Quelle effervescence, les jours suivants!  Après avoir décoré la salle, Ariel, Polochon et le crabe Sébastien fabriquèrent un grand arbre avec des rubans d'algues vertes, puis suspendirent à ses branches des coquillages et des étoiles de mer.  Dans la caverne où elle rangeait les trésors dénichés dans les épaves de bateaux, Ariel trouva des bougeoirs mais pas de bougies!
- Je t'en supplie, Eurêka, rapporte-moi des bougies!  Elles sont indispensables!
- Pas de problème, dit la mouette, je sais où en emprunter!
Près de l'embouchure du fleuve, Ariel ramassa de magnifiques pierres de lune, des galets roulés par les eaux depuis la colline.  Ils feraient de beaux cadeaux pour sa famille, des présents qui leur montreraient combien elle les aimait.  Quant à Polochon, il fouilla frénétiquement la grève, à la recherche d'un objet qui rappellerait à Ariel la terre qu'elle aimait tant.  Il aperçut alors un jeune homme qui parcourait la plage, l'air triste.  Tout à coup, un bouton sauta de sa chemise.  Un bouton en cristal qui étincelait dans le sable.  Polochon récupéra le bouton, l'enveloppa dans une algue et noua le tout avec un petit ruban.
La veille de Noël arriva enfin.  Le coeur d'Ariel battait d'excitation tandis qu'elle emballait les cadeaux destinés à sa famille dans les pétales d'une anémone de mer.  Lorsqu'elle eut fixé les bougies sur l'arbre, Ariel souffla dans un gros coquillage pour prévenir son père, le roi Triton, et ses soeurs.
- J'ai une surprise pour vous! annonça-t-elle.
- C'est une fête de la mer? s'étonnèrent ses soeurs, éblouies.
- Pas vraiment, balbutia Ariel.  C'est Noël!  Une fête que les humains célèbrent ainsi!
- C'est splendide! reconnurent-elles.
Triton lui-même approuva.  Il approcha son trident de l'arbre et toutes les bougies s'allumèrent comme par magie.
La soirée fut remplie de joie.  Triton donna un grand festin accompagné d'un concert.  Ariel apporta ensuite ses cadeaux et souhaita un joyeux Noël à toute sa famille.
- Où as-tu trouvé ces joyaux? demandèrent ses soeurs en découvrant les peirres de lune qui étincelaient.
Ariel leur expliqua qu'elles avaient été façonnées à la fois par la terre et la mer, unies pour réaliser ces merveilles.  Son père approuva d'un signe de tête en souriant.  Il avait compris le message des pierres de lune.
La fête touchait à sa fin quand Polochon dit à Ariel:
- J'ai quelque chose pour toi.  Joyeux Noël!
Et il lui raconta comment il avait découvert ce merveilleux objet.
- Polochon!  Comme il est beau! s'écria Ariel.
Elle saisit le bouton de cristal, passa un ruban dans le trou et le suspendit à son cou.
Le bijou vint se poser près de son coeur et brilla comme une étoile, comme les lumières qui scintillaient dans le palais, sur la colline.  Alors Ariel sentit son coeur se gonfler d'espoir.  Maintenant, elle en était sûre, son rêve se réaliserait un jour.

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22 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Les Aristochats
Cartes de voeux

Edgar, le majordome très stylé de Mme de Bonnefamille, n'en pouvait plus.  Il avait vidé tous les tiroirs de la maison sans retrouver les cartes de voeux de sa patronne.  Pourtant, elle les lui réclamait sur le champ!
L'air penaud, il se présenta au salon et avoua son échec.
Mme de Bonnefamille haussa les sourcils.
- Voyons, Edgar!  J'ai acheté ces cartes la semaine dernière!
- Justement, madame! bredouilla le majordome.  Je me rappelle les avoir déposées sur la console de l'entrée...  Vraiment, je ne comprends pas!
- C'est une catastrophe! déplora sa patronne.  Il n'y en a plus au magasin et je dois néanmoins les poster d'ici demain pour qu'elles arrivent à temps...  Que faire?
- Hélas, madame, je l'ignore!
Roquefort, tapi dans son trou, assistait à la scène.  il avait tellement de remords!  Les cartes de voeux, c'était lui qui les avait grignotées... une saveur de papier unique qu'on n'éditait seulement en cette période de fêtes!  Comment aurait-il deviné que la vieille dame tenait tant à souhaiter une heureuse nouvelle année dès le premier janvier?
Duchesse, alanguie sur le sofa, s'éveilla soudain.  Elle s'étira avec grâce puis s'assit, altière, sur le coussin.  A ses côtés, Marie, Toulouse et Berlioz l'imitèrent.
- Quel spectacle charmant! songea Roquefort.
Et subitement, la petite souris eut une idée de génie!  Georges, le notaire amoureux de Mme de Bonnefamille, avait offert à cette dernière un coûteux appareil photo pour Noêl...
Des clichés de la famille Aristochats feraient des cartes de voeux magnifiques!
Discrètement, Roquefort sortit de son trou et alla faire part de son idée à Duchesse qui trouva celle-ci lumineuse.  Alors elle envoya son petit Berlioz, toujours partant pour un nouveau jeu, sautiller sur l'appareil photo afin d'attirer l'attention de la vieille dame.
- Edgar! s'exclama Mme de Bonnefamille.  Berlioz vient de me donner une idée!  Je vais photographier les chats et envoyer leurs portraits en guise de cartes de voeux!
Le majordome réprima une moue dubitative et fila chercher Thomas O'Malley.  Le plus difficile fut de le pomponner!  Mais le matou roux accepta de sourire pour plaire à Duchesse et le résultat fut une telle réussite que Mme de Bonnefamille décida dorénavant de renouveler l'opération pour chaque grande occasion!

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19 novembre 2009

Bientôt Noël...

Petit cadeau de mon p'tit mari chéri lors de notre dernier séjour à Disneyland...

Mickey_Minnie_No_l_boule

C'est-y-pas mignon, ça???

A bientôt!

Anaxandre

27 novembre 2009

Les lumières, la nuit, ...

Toujours ce même week-end de novembre...  Le soleil s'est définitivement couché et je prends plaisir à découvrir et redécouvrir les illuminations des attractions.

TODAY

En arrière-plan, ce château, symbole du pays de mes rêves...

Anaxandre

27 novembre 2009

Avec un peu d'avance...

L'année passée, j'ai craqué sur cette magnifique carte de voeux...

TODAY

Tellement craqué que je suis partie de cette carte pour faire toutes les miennes!!!

Anaxandre

10 décembre 2009

C'est la période...

Alors je vais vous offrir de jolies cartes de voeux...

001


001__1_


001__2_


001__3_


001__4_


001__5_

C'était la première série.  J'espère qu'elle vous plaît!

Anaxandre

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Anaxandre au pays des rêves
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