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Anaxandre au pays des rêves

17 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

La Belle et la Bête
Le Noël enchanté

La Bête allait et venait dans la grande salle de son sinistre palais.
- J'ai horreur de Noël! grogna-t-elle en s'installant près du feu.  Ce jour-là, ma vie s'est arrêtée!
- Ecoutez ma musique, murmura Maestro Forte, le grand orgue.  Elle vous fera oublier votre malheur.
Forte était autrefois le compositeur du prince.  Il était le seule à ne pas souhaiter retrouver son apparence humaine.  Car aussi longtemps que la Bête serait malheureuse, il pourrait interpréter ses morceaux de musique mélancolique.
Ignorant que la Bête détestait les festivités de Noël, Belle décida d'organiser une fête.
Tout le monde se mit joyeusement au travail et bientôt, une splendide sculpture trônait sur la table du salon.  Belle alla chercher une bûche dans la chaufferie pour la décorer.
- Il n'est pas question de fêter Noël dans ma demeure! rugit la Bête.
Mais Belle ne renonça pas pour autant...  Forte eut alors une idée diabolique: comme Belle ne trouvait pas de sapin près du château, il lui suggéra d'aller en chercher un dans la forêt.
- J'ai promis à votre maître de ne jamais m'éloigner, dit Belle.
- Ne vous inquiétez pas.  Autrefois, il adorait les arbres de Noël!
Belle se laissa convaincre et se dirigea aussitôt vers la forêt en compagnie de Zip, la tasse.  Sur les ordres de Maestro Forte, Fifre, la flûte, les suivit discrètement.  En consultant son miroir enchanté, la Bête vit Belle qui s'éloignait sur un traîneau.
- Elle vous a désobéi! susurra Forte.
- Je la ramènera! hurla le maître du château, profondément attristé car il aimait beaucoup la jeune fille.
Dans la forêt, Fifre se mit à jouer un air de flûte.  Effrayé, le cheval se cabra et frappa si fort la glace de ses sabots que le pauvre Zip fut projeté dans la rivière.  Belle plongea aussitôt pour lui porter secours.  Elle réussit à rattraper le petit Zip qu'elle déposa sur la rive.  Puis ses doigts glissèrent et, à son tour, elle fût entraînée sous la glace.  A cet instant, la Bête apparut.  Elle plongea dans l'eau glacée et ramena la jeune fille sur la rive.  De retour au palais, la Bête l'enferma dans le donjon et grogna:
- Vous n'avez pas tenu parole!
Désespérée, la Bête regagna sa chambre et découvrit le cadeau de Belle.  Un livre qu'elle avait écrit à son intention.
- Il était une fois un château en proie à une malédiction.  Le seigneur de ce château paraissait aussi froid que l'hiver.  Mais, au fond de son coeur, ...
En lisant cette belle histoire, la Bête s'aperçut qu'elle avait été injuste.  Vite, elle donna des ordres à ses serviteurs et puis se précipita dans le donjon.
- Belle, peux-tu me pardonner?
- Bien sûr, répondit Belle en souriant.
Forte s'aperçut que la Belle et la Bête étaient de nouveau amis.  Fou de rage, il fit exploser sa musique à travers le château.  Les murailles tremblèrent, les pierres tombèrent.
- Forte!  Arrête! gronda la Bête.
Trop tard!  La puissance extraordinaire des grandes orgues avait entraîné leur chute!  Elles gisaient en pièces au pied de la muraille.
- Offrons à Belle le Noël qu'elle attend! lança la Bête quand tout fut remis en ordre.
La Bête ouvrit les portes d'une salle décorée d'un gigantesque arbre de Noël puis escorta Belle pour rejoindre les objets enchantés.
Ce Noël-là, personne ne l'oublierait jamais.  Surtout la Bête.  Car Belle lui avait offert un fabuleux présent: l'espoir.  L'espoir que la malédiction serait levée un jour.  Et que la vie au palais reprendrait alors comme avant.

Livre Hachette Jeunesse

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16 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Winnie l'Ourson
Joyeux Noël, Winnie!

Plus que quelques heures avant Noël!  Dehors, il neigeait à gros flocons.  Dedans, il faisait chaud et bon.  Tout semblait prêt.  Pourtant, Winnie n'était pas satisfait.
- Mon sapin est bien décoré...  Que manque-t-il donc?
L'ourson réfléchissait à ce problème quand on frappa à la porte.
- Peut-être est-ce justement ce qu'il me manque, songea-t-il en ouvrant.
Mais, à sa grande surprise, un minuscule bonhomme de neige tout tremblant se tenait sur le seuil.
- Bonjour! bredouilla une petite voix familière.  Le seul défaut de Noël, c'est qu'il me gèle les oreilles!
Alors, le bonhomme de neige fondit au coin du feu et, surprise!  Il s'agissait de Porcinet tout glacé!
- C'est super! s'écria Winnie qui préférait son ami à un bonhomme de neige.
- Super! s'extasia à son tour Porcinet devant le sapin de l'ourson.
- Moi, j'ai suspendu des guirlandes de pop-corn, dit Porcinet.
- Moi aussi, mais je les ai mangées! avoua l'ourson, plutôt embarrassé.
- Ce n'est pas grave, répliqua Porcinet en riant.  Avec les ficelles vides, tu pourras décorer tes paquets!
- Misère! s'écria Winnie.  Voilà ce que j'ai oublié: des cadeaux pour mes amis!
- Oh, tu sais, c'est l'intention qui compte, murmura Porcinet un peu déçu, avant d'aller envelopper ses propres cadeaux.
Si Winnie ignorait comment réparer son oubli, il savait au moins où trouver de l'aide.
- Jean-Christophe, ouvre!  C'est moi, Winnie l'Ourson!
- Bienvenue Winnie!  Mais pourquoi es-tu si triste?  La nuit de Noël est pourtant la plus heureuse de l'année!
Intrigué par les chaussettes pendues sur la cheminée, Winnie ne répondit pas.  Il demanda:
- Tu les fais sécher?
- Non, Winnie...  Le Père Noël y déposera ses cadeaux.
- Mes cadeaux, c'est vrai, je les ai oubliés!  Et maintenant que j'y repense, je n'ai pas de chaussettes non plus!
Notre Ourson-de-Peu-de-Cervelle avait l'intelligence d'avoir un bon ami.  Celui-ci lui donna des chaussettes pour chaque habitant de la Forêt des Rêves Bleus.
- Oh, merci, Jean-Christophe.  Je cours les distribuer car c'est le plus urgent.  Je m'occuperai de mes cadeaux après.
Sur chaque chaussette, il accrocha une étiquette où il écrivit "de la part de Winnie".
Puis il en déposa une chez:

Porcinet
Tigrou
Coco Lapin
Bourriquet
Grignotin
Maître Hibou

De retour chez lui, Winnie s'installa confortablement afin de réfléchir à ce qu'il offrirait à ses amis.  Mais à force de penser et penser, il finit par somnoler puis par dormir à poings fermés...
Toc!  Toc!  Toc!  Le lendemain matin, ses amis le réveillèrent en s'exclamant:
- Bonjour Winnie!  Nous te souhaitons tous un Joyeux Noël!
L'ourson leur ouvrit la porte et ses amis le suivirent à l'intérieur.  Winnie était prêt à s'excuser d'avoir oublié tous leurs cadeaux quand ses amis commencèrent à le remercier.
- Grâce à toi, je n'aurai plus jamais froid aux oreilles, déclara Porcinet.  Merci de m'avoir offert un bonnet-chaussette!
- Et mon sac de couchage avec ses belles rayures est tigrement pratique! ajouta Tigrou.
- Mon nouveau range-légumes aussi, renchérit Coco Lapin.
Grignotin se réjouit de son porte-cailloux et Bourriquet se félicita d'avoir trouvé de quoi se réchauffer.  Maître Hibou annonça que sa girouette-chaussette lui indiquait parfaitement d'où venait le vent.
- Il me semble qu'il se passe quelque chose de merveilleux, remarqua Winnie un peu ému.  Même si je ne comprends pas tout très bien...
- C'est ça la magie de Noël! répliqua Tigrou tandis que tout le monde offrait des pots de miel à l'ourson fou de bonheur.
Et là, entouré de ceux qu'il aimait, Winnie put l'affirmer:
- Alors moi, la magie de Noël, je ne connais rien de meilleur!  Merci les amis.  Et Joyeux Noël à tous!

Livre Hachette Jeunesse

15 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Pinocchio
Le cadeau idéal

Noël approchait.  Gepetto était très occupé à fabriquer des soldats et des poupées.  En effet, le Père Noël lui avait passé une commande importante car ses lutins avaient pris du retard.  Sculptant et collant sans répit, Geppetto était de plus en plus affairé.
Aidé par Jiminy, Pinocchio préparait la maison pour son premier Noël de vrai petit garçon.  Ils avaient dressé un sapin de Noël, décoré les poutres du plafond avec des guirlandes de houx et préparé une bûche.
- Jiminy, j'aimerais trouver le cadeau idéal pour Gepetto, dit Pinocchio.  Tu veux bien m'aider?
- Eh bien, puisque tu me le demandes...
Bien trop excité pour l'écouter, Pinocchio se précipita dans la rue pour faire les magasins.  Jiminy le rejoignit chez le marchand de couteaux.
- Je vais lui en acheter un noir! décida Pinocchio en sortant ses pièces de monnaie.
- Désolé mon garçon! dit le vendeur.  Le moins cher de mes articles coûte dix fois plus que ce que tu as!
Qu'à cela ne tienne!  Pinocchio se dirigea vers une autre boutique.  Et c'est ainsi qu'il voulut acheter tour à tour une boîte à outils, un fauteuil, des gants, des chaussettes, un bonnet pour tenir chaud à Gepetto pendant qu'il travaillait, ...  Mais c'était chaque fois beaucoup trop cher.  La veille de Noël arriva et les commerçants fermaient leur boutique.
- Jiminy!  Que vais-je faire? demanda Pinocchio.
- Vois-tu, j'ai toujours cette idée de...
- Et pourquoi ne m'en as-tu pas parlé plus tôt?
Jiminy s'installa sur la table de la cuisine, près de Pinocchio.
- Ainsi, tu veux offrir à ton père quelque chose dont il a vraiment besoin?
- Bien sûr!  C'est mon souhait le plus cher!
- Alors, écris ce que je vais te dicter, dit Jiminy.

"Cher Gepetto.
Je t'offre une paire de mains et une parie de jambes pour t'aider ainsi qu'un coeur plein de bonne volonté. 
Ton fils qui t'aime,
Pinocchio."

- Mais...  Ce n'est pas un cadeau! protesta Pinocchio.  C'est un simple lettre!
Sans un mot, Jiminy prit la feuille et la mit dans une boîte qu'il emballa.  Puis il noua un joli ruban rose.
- Puisque tu me le demandes, je te réponds que ce dont ton père à besoin, c'est d'un peu d'aide!  Tout seul, il ne viendra jamais à bout de son travail!  Allons à l'atelier.
Gepetto fut très touché par le cadeau de Pinocchio.
- Eh bien, pour commencer, j'aimerais bien utiliser la paire de mains! dit-il.
Pinocchio s'affaira aussitôt.  Balayer les copeaux, raviver le feu, mettre les jouets dans les boîtes, les envelopper dans du beau papier.  Il termina à minuit.  Il était temps!
Le douzième coup retentissait quand il entendit un bruit sourd sur le toit suivi d'un fracas qui secoua toute la maison.  Le Père Noël venait chercher les cadeaux que Gepetto avait préparés.
- Gepetto, je ne te remercierai jamais assez pour ton aide! dit le Père Noël.
- Sans mon fils, expliqua Gepetto, je ne serais jamais venu à bout de tout ce travail!
- Je m'en souviendrai! déclara le Père Noël.
Cette nuit-là, tandis que Pinocchio dormait, la Fée Bleue apparut.
- Le Père Noël m'a recommandé de venir, dit-elle.  Tu as été si gentil qu'il m'a ordonné d'exaucer ton voeu le plus cher.
- Puisque vous me le demandez... fit la petite voix de Jiminy, perché sur la tête de lit, ...
- J'ai une idée! s'écria Pinocchio.  J'aimerais offrir à Gepetto le cadeau dont il rêve.
- Parfait! approuva la fée.  C'est d'accord!
Le matin de Noël, Gepetto se réveilla de bonne heure et alla allumer un bon feu dans la cheminée.  Là, suspendu à l'arbre de Noël, il découvrit...  Non, ce n'était pas possible!  Le pantin Pinocchio!
- Pinocchio! s'écria-t-il en se laissant tomber dans son fauteuil.  Mon petit Pinocchio adoré!
Pinocchio et Jiminy arrivèrent en courant.
- Quel merveilleux cadeau! s'exclama Gepetto, ému.  Comment as-tu pu le fabriquer?
Pinocchio aperçut le pantin.  Absolument fidèle à celui qu'il était autrefois.
- Je l'aimais tellement, mon pantin Pinocchio! dit Gepetto.  Je voulais qu'il devienne mon fils.  Maintenant, j'ai les deux.
- Il te manquait?  Je t'ai déçu? s'inquiéta Pinocchio.
- Jamais de la vie!  Tu as toujours été un fils parfait, Pinocchio.  Sauf que tu ne danses pas très bien.
Gepetto détacha le pantin de l'arbre et entama une danse effrénée avec lui tout autour de la salle.  Puis, s'arrêtant pour reprendre son souffle, il ajouta:
- Etant donné que je fabrique des jouets, personne n'a jamais songé à m'en offrir un!  Toi seul, Pinocchio, tu as compris combien je les aime!
Que de jouets sous le sapin!  Le Père Noël les avait peut-être apportés pour Pinocchio.  A moins que Gepetto ne les ait fabriqués.  Mais la Fée Bleue lui avait offert le plus beau des cadeaux: le sourire de son père.

Livre Hachette Jeunesse

14 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Mickey
Le Noël de Mickey

Arrivé devant l'immeuble qui abritait son bureau, Scrooge dégagea d'un coup de canne la neige qui recouvrait l'enseigne.  Le mot Marley était rayé.
- Pauvre Jacob, songea Scrooge en pensant à son associé.  Cela fait déjà sept ans qu'il est mort!
Les deux compères avaient monté une affaire florissante en dépouillant les veuves et en escroquant les pauvres.  A l'intérieur, Bob Cratchit, l'employé de Scrooge, travaillait en frissonnant de froid.  Aussi se décida-t-il à mettre un morceau de charbon dans le poêle.
Il soulevait le seau à charbon quand Scrooge fit irruption dans la pièce.
- Que fais-tu avec ce morceau de charbon?
- Je... euh... j'essayais de faire dégeler l'encre.
- Tu veux me ruiner! cria Scrooge.  Tu en as déjà utilisé un morceau la semaine dernière!
Scrooge s'installa derrière son bureau et commença à compter ses pièces d'or quand la porte s'ouvrit avec fracas.
- Joyeux Noël, mon oncle! cria Fred.  Je viens vous inviter pour Noël.
- Noël? répliqua Scrooge.  Quelle bêtise!  En plus, j'ai horreur des repas de famille!  File!
La journée s'écoula lentement.  Lorsque l'horloge sonna sept heures, Scrooge se tourna vers Cratchit:
- Ne vient pas demain.  J'aurai plus de quêteurs que de clients et je ne tiens pas à te payer pour rien!
Cratchit n'en crut pas ses oreilles et courut annoncer la bonne nouvelle à sa famille.  Ce soir-là, en rentrant chez lui, Scrooge entendit un cliquetis de chaînes.  Terrorisé, il se barricada dans sa chambre lorsqu'il vit apparaître le fantôme de Jacob Marley.
- Je suis venu te prévenir, commença le fantôme.  Pour avoir dépouillé les veuves et escroqué les pauvres, je suis condamné à porter ces coffres contenant mes mauvaises actions.  Et il en sera de même pour toi, si tu continues à voler les gens.  Cette nuit, tu auras la visite de trois fantômes.  Fais ce qu'ils te diront sinon tes coffres seront encore plus lourds à porter que les miens.  Et le fantôme disparut dans un bruit de chaînes.
Malgré sa peur, Scrooge finit par s'endormir.  Tout à coup, un petit bonhomme en haut-de-forme le réveilla et lui dit:
- Je suis le fantôme des Noëls passés.  Nous partons faire un tour dans ton passé!  En route!
Scrooge se cramponna au petit bonhomme qui l'entraînait dans le ciel.  Ils se posèrent devant une petite maison.  En regardant par la fenêtre, Scrooge aperçut Isabelle, son premier amour, qui dansait avec le jeune homme.
- C'était toi, dit le fantôme.  Avant que tu ne deviennes un infâme avare!
Le fantôme montra ensuite une autre scène à Scrooge.  Il était dans son bureau.  Isabelle pleurait.  Scrooge se souvint qu'il avait ordonné la saisie de la maison de la jeune fille: il avait perdu son amour pour toujours.  Le fantôme disparut et Scrooge se retrouva dans son lit.
Tout à coup, un géant souleva le toit de la maison.  Il le saisit sous les couvertures et l'emporta dans la nuit glacée.
- Je suis le fantôme du Noël présent! annonça-t-il d'une voix rude en le déposant devant la fenêtre d'une misérable petite maison.
Scrooge aperçut Cratchit et sa famille qui s'apprêtaient à partager un maigre repas.
- Qui est ce petit qui marche avec une béquille? demanda-t-il.
- C'est son fils, il s'appelle Tiny Tim.  Il est atteint d'une maladie dont ne guérit pas, à moins bien sûr de manger tous les jours à sa faim.
Tout à coup, une tempête s'éleva et déposa Scrooge dans le cimetière de la ville face à un autre géant.
- Vous êtes le fantôme des Noëls futurs?
Sans répondre, le géant lui désigna une tombe.  C'était celle de Tiny Tim.  Puis les cloches retentirent et il se retrouva devant une tombe fraîchement creusée.
- Qui va reposer ici, à l'écart des autres? demanda-t-il.
- Toi! répondit le spectre en lui donnant une grande tape dans le dos.
- Noooon! hurla Scrooge en tombant dans le trou.  Sors-moi de là!  Par pitié!  Je vais changer, c'est promis!
Au même moment, Scrooge ouvrit les yeux et il se retrouva de nouveau dans son lit.  Dehors, le soleil brillait et les cloches sonnaient à toute volée.
- C'est le matin de Noël, s'écria Scrooge.  Les fantômes m'ont laissé une chance!
Il s'empressa de mettre son manteau et son chapeau et sortit dans la rue.
- Joyeux Noël à tous! clama Scrooge en jetant une poignée de pièces d'or dans la main des chanteurs de rue.
Un peu plus loin, il rencontra son neveu:
- Bonjour Fred!  J'attends ton repas de Noël avec impatience!
Toc, toc!  Bob Cratchit entendit frapper à sa porte.  Devant lui se tenait Scrooge, un gros sac à la main.  Scrooge vida le sac sur le plancher.   Des dizaines de paquets joliment enrubannés en sortirent.  Radieux, il observait les visages des enfants qui s'illuminaient de joie.
- Cratchit, je te propose de devenir mon associé! annonça-t-il enfin en déposant sur la table une énorme dinde de Noël!  Et je triple ton salaire!
Désormais, les enfants de Cratchit n'auraient plus jamais faim.  Tiny Tim deviendrait grand et fort.  Devant le bonheur de toute la famille, Scrooge se sentit heureux comme il ne l'avait pas été depuis longtemps.
Vraiment, les fantômes avaient bien travaillé!

Livre Hachette Jeunesse

13 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

La Belle et le Clochard
Une surprise pour Lady

La semaine précédant Noël, Clochard et les quatre petits chiots se réunirent devant le sapin scintillant de lumière de Jim et de Darling.
- L'un de vous sait-il ce que votre maman aimerait recevoir pour Noël? demanda Clochard.
- Une balle, peut-être, suggéra Scamp.  La sienne est abîmée.
- Elle les aime comme ça! dit Clochard.  En fait, elle l'a échangée contre la mienne.
- Nous devons lui offrir quelque chose de spécial, dit Constance.  Pour lui montrer combien nous l'aimons.
- Pourquoi pas un collier orné de pierreries? proposa Prudence.
- Trop cher pour moi, assura Clochard.
- Si on lui demandait ce qui lui ferait plaisir? avança Scamp.
- Pour Noël, une surprise, c'est bien mieux! assura Clochard.
Et c'est ainsi que la famille de Lady se mit à parcourir la ville à la recherche d'idées de cadeaux.
Dans les rues, les gens se pressaient.  Les roues des voitures à chevaux creusaient des ornières grises dans la neige qui recouvrait la chaussée.  Une voiture s'arrêta brusquement, éclaboussant Clochard et les chiots.  Une dame richement parée en descendit.
- Otez-vous de là, espèces de corniauds dégoûtants! cria-t-elle en voyant les chiens maculés de boue.
Elle lança sa canne dans leur direction et atteignit Clochard à la truffe.  Puis elle s'éloigna d'un pas vif.
- Drôle de mentalité pour Noël! dit Clochard tout en frottant le bout de son museau.
Clochard et ses petits déambulèrent sur l'avenue, regardèrent toutes les vitrines.  Les idées de cadeaux ne manquaient pas!  Vêtements, coussins, nécessaire de toilette!  Malheureusement, tout était trop cher.
- Nous allons être obligés d'aller dans les petites rues et de fouiller dans les poubelles, proposa-t-il enfin.
En traversant la rue, Clochard remarqua quelque chose qui brillait dans la neige.  Il retourna l'objet avec sa patte.  C'était un collier!  Un collier en or et en pierres précieuses!
- Il est magnifique! s'exclama Scamp.
- Juste la taille de maman! déclara Constance.
Scamp fit remarquer que le collier était porté par la méchante femme qui les avait malmenés.  Clochard admirait le collier qui étincelait dans la neige.  Lady serait très belle avec ce bijou.
- Non, ce ne serait pas bien, dit-il, la mine subitement assombrie.  Désolé les enfants, il faut le rendre!
Il saisit le collier entre ses dents et se hâta de regagner le trottoir où il avait vu la dame.  Sa voiture était partie.
- Super! s'écria Scamp, joyeux.  Nous avons essayé, n'est-ce pas?
- Pas assez, dit Clochard.
Et, suivi des chiots, il se hâta vers un immeuble devant lequel une lampe blanche portait le mot "Police".
- C'est à quel sujet? demanda le policier.
Clochard lui donna le collier.
- Brave chien! dit le policier en admirant le bijou.
Puis il commença à faire son rapport, notant le nom et l'adresse gravés sur la plaque de Clochard.
A cet instant, l'horrible femme surgit devant eux.
- On m'a volée! cria-t-elle.
Elle vociférait tellement qu'elle ne remarqua pas les chiens, sagement assis derrière le bureau du policier.
- Ce collier est un bijou de famille.  J'offre une forte récompense à celui qui le rapportera!
- Combien? demanda le policier, avec un clin d'oeil aux chiens.
Après le départ de la dame, l'inspecteur glissa une enveloppe sous le collier de Clochard.  Elle renfermait le montant de la récompense et un petit mot.
Clochard, les chiots derrière lui, se précipita chez le marchand.  Droit sur ses pattes de derrière devant le comptoir, il examina un assortiment de beaux colliers, en choisit un serti de pierres vertes et le saisit avec sa gueule.
- Arrêtez! cria le vendeur.
L'un des chiots prit l'enveloppe et la laissa tomber aux pieds du vendeur.
- Braves chiens! s'écria l'homme après avoir lu la note.  Et ils ont bon goût, en plus! ajouta-t-il en glissant la monnaie dans l'enveloppe.
Le matin de Noël, Lady découvrit son cadeau.
- Vous n'auriez pas dû! s'exclama-t-elle, les yeux aussi brillants que les pierres vertes.
Lorsque Darling lui eut passé le collier autour du cou parada dans le salon comme un chien participant à un concours.  Soudain... elle s'arrêta.
- Clochard, tu ne l'as pas... volé? demanda-t-elle, l'air inquiet.
Clochard montra l'enveloppe à Jim qui lut la note à haute voix.
- Je suis fier de toi, Clochard! dit-il.
- J'adore ce collier! s'exclama Lady.  Mais j'adore surtout ma famille, ma famille honnête! ajouta-t-elle en caressant tour à tour Clochard et les chiots avec son museau.
- Joyeux Noël! lança Darling en déposant six bols de pudding aux rognons devant la cheminée.

Livre Hachette Jeunesse

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12 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Les Aristochats
Un Noël en famille

La neige recouvrait Paris d'un épais manteau blanc.  Les clochers et les toits des maisons étincelaient sous le soleil du matin.
Assise devant la fenêtre du salon, Duchesse admirait ce spectacle magique.
- Regarde O-Malley.  Nous aurons un Noël blanc!
- Quelle importance, Princesse? lança O'Malley en se redressant sur son fauteuil en velours.
- La neige rend la fête de Noël encore plus attachante, assura Duchesse.
- Bien sûr, c'est magnifique!  Mais s'il fait très froid, la nourriture risque de manquer.
Cette pensée le rendit morose.  O'Malley vivait dans l'hôtel particulier de Madame de Bonnefamille avec sa chère Duchesse et Toulouse, Berlioz et Marie, les trois chatons.  Madame les dorlotait et les emmenait en promenade dans son élégante voiture attelée à une jument.  O'Malley regrettait ses vieux amis de la rue et se reprochait souvent d'être au chaud et bien nourri, tandis qu'ils se contentaient de déchets récupérés dans les poubelles.
- Aujourd'hui, Madame commence la décoration de la maison, dit Duchesse.  Cela va être magnifique!
O'Malley se demandait surtout comment faire pour revoir ses amis pendant les festivités.
En effet, les préparatifs se révélèrent très amusants, surtout pour les chatons.  Ils profitaient de l'agitation générale, dans un joyeux crépitement de papier cadeau et de flots de rubans déroulés.
Madame de Bonnefamille souriait, attendrie.
- Amusez-vous, mes chéris!  Mais lorsque tout sera prêt, il vous faudra être bien sages!
La veille de Noël, la maison brillait de mille feux.  Dans le salon, on avait dressé un immense sapin près du piano.  Oiseaux et papillons dorés, étoiles et lunes, boules de verre et fleurs lui donnaient un aspect féérique.  Une magnifique guirlande dorée courait de branche en branche.
A l'extrémité des gros rameaux scintillait une bougie.
- Alors, O'Malley, commença Duchesse, est-ce que ce n'est pas une fête magnifique?
- Bien sûr, mais...
- Regarde! poursuivit Duchesse en entraînant O'Malley.  Madame est occupée à envelopper ses cadeaux.  Je suis persuadée que tu n'en as jamais vu autant!
En effet, Madame nouait un joli ruban jaune sur un paquet, le dernier d'une montagne de cadeaux.
- Et voilà! dit-elle.  Tout est prêt.
Ensuite, Duchesse fit venir O'Malley dans l'entrée.
- Et ce n'est pas tout, dit-elle.  J'ai réservé le meilleur pour la fin!
Dès le seuil de la cuisine, un bouquet de senteurs alléchantes chatouilla le nez du chat.  Oie rôtie, petits gâteaux aux épices, tarte aux pommes...
- Hum! fit O'Malley.  En effet, cela pourrait bien être le meilleur de la fête!
- Pourquoi "pourrait"? demanda Duchesse.
O'Malley ne répondit pas.  Le lendemain, ce ne fut qu'agitation fébrile, déballages de paquets et allées et venues d'invités chargés de cadeaux.  Madame laissa Berlioz, Toulouse et Marie jouer avec les emballages et les boîtes vides jusqu'à ce qu'ils soient épuisés.
Après le départ des invités, Madame apporta trois paquets.  Des cadeaux pour les petits chats!  Toulouse reçut une boîte de peinture, Berlioz, des partitions, et Marie, un collier en argent dont la cloche tintait à chaque fois qu'elle chantait.
Duchesse sourit en regardant ses chatons.
- Venez, les enfants, il est temps de se mettre à table.
Puis elle chercha O'Malley, mais il avait disparu.
Madame était assise au bout de la table richement dressée sur laquelle brillait un chandelier en or.
A sa droite, Duchesse et les trois chatons.  A sa gauche, la place d'O'Malley.  Vide.
- Où peut-il bien être passé! se demandait Duchesse.  Faire attendre Madame est incorrect!
Ils entendirent soudain un vacarme du côté de la porte d'entrée.  C'était O'Malley qui avait invité son vieil ami Allstrong et son orchestre.
- Je vous souhaite la bienvenue! dit la maîtresse de maison.  Et Joyeux Noël à tous!
Madame sonna ensuite le majordome.
- Vous pouvez découper l'oie rôtie, dit-elle en souriant.  Pendant ce temps, mes invités vont faire un peu de musique!
Allstrong et ses amis interprétèrent d'abord quelques airs de Noël.  Ensuite éclata une musique si gaie, si bondissante, que tous avaient des fourmis dans les jambes...  Alors, emporté par cette folle gaieté, O'Malley se dit que, cette fois, c'était vraiment Noël!
Et il y a fort à parier que tout le monde partageait son avis!

Livre Hachette Jeunesse

11 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Blanche-Neige et les sept nains
Un Noël inoubliable

Blanche-Neige vivait tranquillement chez les sept nains depuis des mois, partageant leur chaumière dans les bois.  Depuis qu'ils avaient découvert qu'elle était une princesse et qu'elle avait fui sa belle-mère la méchante Reine, les nains avaient fait tout leur possible pour la rendre heureuse et la protéger.  Simplet, Atchoum, Timide, Joyeux, Dormeur, Prof et Grincheux...  Blanche-Neige les aimait comme s'ils faisaient partie de sa famille.  Elle nettoyait la maison, lavait et repassait leurs vêtements et, chaque soir à leur retour de la mine, un bon plat chaud les attendait.
Par une matinée de décembre, tandis que Blanche-Neige donnait à manger aux oiseaux de la forêt, Prof dit aux autres nains:
- Noël approche.  Nous devons offrir un beau cadeau à Blanche-Neige!
- Pour la remercier de tout ce qu'elle fait pour nous, ajouta Joyeux.
- Elle le mérite bien! reconnut Grincheux.
- Pourquoi pas une couette pour son lit? proposa Dormeur.
- Ou un mouchoir en dentelle? fit Atchoum.
- Et si nous lui rapportions quelque chose de la mine? proposa Timide.  Quelque chose qui lui permettrait de se souvenir de nous?
- De se souvenir de nous?  Mais elle ne va pas nous quitter! s'écria Grincheux.
- Si nous travaillons très dur, déclara Prof, nous découvrirons sans doute un diamant très pur.  Et nous avons déjà suffisamment d'or...
- ... pour lui faire une couronne, conclut Joyeux.  Une couronne digne d'une princesse.
- Blanche-Neige est une princesse de toute façon, remarqua Timide.
Le lendemain, à la mine, les nains ne ménagèrent pas leur peine.  Dans la chaumière, Blanche-Neige préparait Noël, elle aussi.  Elle confectionna d'abord des biscuits en forme de cloches, d'étoiles et d'arbres de Noël.  Tandis que les gâteaux cuisaient, elle alla chercher un petit sapin dans la forêt et le rapporta à la maison sur une luge, cueillant au passage baies rouges et rameaux de houx.
A son retour, une bonne odeur de cannelle chaude et de sucre flottait dans la chaumière.
Un parfum si délicieux que Blanche-Neige en eut l'eau à la bouche!  Vite, elle noua un ruban à chaque gâteau et les suspendit au petit sapin.  Puis elle orna les branches de l'arbre de guirlandes de baies tout en entonnant des chants de Noël.  Epuisée, elle s'assoupit devant la cheminée.
Soudain, on frappa à la porte.  Les nains avaient recommandé à Blanche-Neige de ne jamais ouvrir à des inconnus.  Par la fenêtre, elle aperçut une vieille femme qui s'éloignait dans la forêt, un panier de fruits à la main.  Blanche-Neige regretta de ne pas l'avoir accueillie mais elle devait tenir la promesse qu'elle avait faite aux nains.  En leur absence, elle ne devait ouvrir à personne.
A leur retour, lorsque les nains découvrirent l'arbre de Noël, ils firent une joyeuse ronde en criant:
- Joyeux Noël!
- Blanche-Neige, tu es un vrai trésor! s'exclama Joyeux.
- Et pour te remercier, commença Prof, nous avons une surprise pour toi.
Et il tira de sa cape un petit paquet enveloppé de papier brun qu'il posa au pied de l'arbre.
- Mais interdiction de l'ouvrir avant le soir de Noël! annonça-t-il.
La veille de Noël, Blanche-Neige prépara un véritable festin avec une dinde rôtie et un gâteau aux noix.  Pendant le repas, ses yeux se posaient souvent sur l'arbre illuminé et sur le mystérieux paquet.  Sa belle-mère ne lui avait jamais fait le moindre cadeau...
Le délicieux repas terminé, les nains firent la vaisselle.  Prof tendit ensuite le petit paquet à la jeune fille qui s'empressa de l'ouvrir.
- Quelle merveille!  Mais comment avez-vous...
- Nous l'avons faite nous-mêmes, annonça fièrement Joyeux.
- Mais, tu pleures! remarqua Prof.  Elle ne te plaît pas?
Blanche-Neige s'approcha d'un miroir et posa la couronne sur sa tête.  Elle avait l'allure d'une princesse.
- Merci, dit-elle.  Cette couronne est très belle et encore plus précieuse à mes yeux car vous avez mis tout votre coeur à la réaliser.
- Cela n'a pas été difficile! fit Timide.
Blanche-Neige porta la couronne durant toute la fête de Noël.  Puis elle l'enveloppa soigneusement et la rangea dans un tiroir afin de la conserver pour le jour où elle redeviendrait une princesse.

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10 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Oliver & Compagnie
Noël, la fête de l'amitié

La neige tombait à gros flocons sur la Cinquième Avenue mais un bon feu réchauffait le luxueux appartement où habitait Jenny.
- Regarde, Oliver! s'exclama la petite fille.  Nous allons avoir un Noël blanc.
Oliver la regarda d'un air triste.  Jennifer le prix dans ses bras, le caressa, lui gratta le menton...
- Je sais, tes amis te manquent! dit-elle en saisissant une photo.
Les amis d'Oliver, qui vivaient sur un vieux rafiot, lui avaient promis de lui rendre visite souvent.  Et pourtant, Roublard, Einstein, Tito et les autres n'étaient pas venus depuis fort longtemps.  Sans doute étaient-ils occupés à aider Fagan à gagner un peu d'argent.  Pour toute compagnie, Oliver n'avait donc que Georgette, le caniche de Jenny, prétentieuse comme pas permis et pas drôle du tout.
- J'ai une idée, se dit Jenny.  Je vais organiser une fête de Noël pour Oliver.
En voyage en Europe avec des amis, les parents de la petite fille l'avaient confiée à leurs serviteurs qui ne lui refuseraient pas un peu de compagnie à l'occasion de Noël.
Avec l'aide de Winston, elle rédigea une invitation pour Fagan et la bande de copains d'Oliver.
Le chauffeur écrivit sur un rouleau de parchemin d'une belle écriture appliquée.  Winston ferma le carton d'invitation avec un ruban doré et le porta à ses destinataires.  Comme il n'y avait personne, il l'attacha au heurtoir de la porte.
A leur retour, Fagan et ses compères furent ravis.
- J'espère qu'il y aura de bonnes choses à manger, dit Fagan.  Pas de problème pour se procurer un noeud papillon.  En revanche, je me demande où je vais bien pouvoir trouver un R.S.V.P.
Jenny, Winston et tout le personnel s'affairaient aux préparatifs: pièce de boeuf rôtie, oie rôtie et toute une profusion de gâteaux et de tourtes.  Ensuite, ils dressèrent un immense sapin orné de boules dorées et argentées, tandis que des os savoureux étaient disposés au pied de l'arbre.  Jenny visita des dizaines de boutiques pour acheter ses cadeaux de Noël.  Ravi, Oliver la vit regagner la voiture, les bras chargés de paquets.  Il était si heureux à la pensée de retrouver ses vieux copains!
Le soir de Noël, tout était prêt.
- J'espère qu'ils vont venir, dit Jenny, un peu inquiète.  Ils n'ont pas répondu à mon invitation.
A dix-huit heures précises, la sonnette retentit.  Les six compères étaient bien là, très chic avec leur noeud papillon noir.  Oliver était fou de joie.  Ils se mirent à caracoler à travers le salon.
Les invités firent honneur au dîner raffiné, ne laissant que quelques os: la cuisinière les mit dans un sac qu'elle confia à Fagan.  Jenny fit asseoir tout le monde autour du sapine t distribua les cadeaux: une élégante montre de poche pour Fagan, un collier de saucisses pour Roublard et un panier en osier pour Tito: il y rangerait ses outils.  Francis découvrit une vidéocassette des oeuvres de Shakespeare et Einstein, un oreiller douillet pour son lit.  Rita et Georgette eurent le bonheur de recevoir de beaux tricots faits main et Oliver, un magnifique collier garni d'une minuscule cloche ornée de diamants qui tinta lorsque Jenny le lui passa autour du cou.
- Ainsi, je saurai toujours où tu es! dit-elle.
Dans son pull en angora tout neuf, Georgette avait l'air un peu jalouse.
- Et maintenant, Jenny, à ton tour de découvrir tes cadeaux! déclara Fagan.
Il lui tendit six paquets énormes, enveloppés de papier froissé et liés avec de la ficelle.
- Je suis désolée, impossible de trouver un R.S.V.P.!  Pourtant, j'ai cherché partout! s'excusa-t-il.
Jennifer se retint de rire et ouvrit le premier paquet.
- Comme c'est joli! s'exclama-t-elle en découvrant une pendule ornée d'un adorable petit oiseau dont le mécanisme était cassé.  Ses amis s'étaient vraiment donné beaucoup de mal pour elle!  Elle reçu également un joli livre de contes de fées à la couverture recollée, un cadre sans miroir, une poupée privée d'un bras mais aux yeux magnifiques, un collier de perles sans fermoir et un sac à main percé.
- Ce n'est pas grand-chose, dit Fagan.  Nous avons trouvé tout cela aux Puces.  Je n'imaginais pas que tu dépenserais autant d'argent pour nous!
- Mais j'adore mes cadeaux! le rassura Jenny.  Ils sont tellement originaux!  Celui que je préfère...
Elle ne put en dire plus.  Pffft!  Un éclair bleu, suivi d'un crépitement, et la maison fut plongée dans le noir.
- Les plombs ont dû sauter! s'exclama Fagan.
- Je vais chercher une lampe de poche, dit Jenny.
Pendant ce temps, Tito, le champion en électricité, repéra le plomb défectueux et la lumière revint bientôt.
Rassurés, tous les amis de la petite fille se rejoignirent autour du sapin.
- Avant de continuer à faire la fête, je tiens à vous remercier d'être venus! déclara Jenny.  Sans vous, Noël aurait été bien triste!  Que diriez-vous de chanter tous ensemble?
Jenny s'installa au piano et commença à jouer.
Alors, sous les aboiements joyeux des chiens et les miaulements tout aussi joyeux d'Oliver, Fagan entonna un chant de Noël.

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9 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Winnie l'ourson
Comment aider le Père Noël?

- J'adore le soir de Noël! s'écria Winnie l'ourson.  Demain matin, je trouverai des pots de miel devant la cheminée!
- Recevoir des cadeaux est toujours agréable, dit Jean-Christophe, mais sais-tu pourquoi Noël est un moment important de l'année?
Winnie se gratta la tête.  Il ne voyait vraiment pas.
- Pour Noël, il faut penser aux autres et aider ceux qui sont dans le besoin, expliqua le jeune garçon.
- Avec tous les cadeaux à livre, le Père Noël doit avoir besoin d'un coup de main, dit Winnie.  Si seulement nous avions un traîneau, nous pourrions l'aider.
- Allons nous en procurer un! proposa Jean-Christophe.
Ils rencontrèrent bientôt Porcinet qui balayait la neige devant sa porte en fredonnant un chant de Noël.
- Nous allons au pôle Nord pour aider le Père Noël à livrer ses cadeaux, annonça Winnie.  Il nous faut juste trouver un traîneau.
- Quelle bonne idée! approuva Porcinet.  Je viendrais bien avec vous mais je dois nettoyer ma maison.
- Nous allons t'aider! proposa Jean-Christophe.
Ensuite, ils rendirent visite à Petit Gourou afin de lui demander s'il avait un traîneau.
Ils le trouvèrent en train de jouer avec des clochettes dans la cour de sa maison.
- Des clochettes de traîneau! s'écria Porcinet.
- Cela signifie peut-être que tu as un traîneau, dit Winnie.  Nous voulons aller au pôle Nord pour aider le Père Noël.
- Non, je n'en ai pas, répondit Petit Gourou.  Mais Tigrou en a un.  Ou, du moins, une grande luge.  Il ne va pas tarder.  En attendant, vous pourriez aider Maman à préparer des gâteaux de Noël.
Ce qu'ils firent.
- Hum!  Quelle délicieuse odeur de gâteaux! lança Tigrou en surgissant dans la cuisine.
- Tigrou, peux-tu nous prêter ta luge? demanda Porcinet.  Nous aimerions aider le Père Noël à transporter les cadeaux.
- Quelle merveilleuse idée! s'écria Tigrou.
Ils s'entassèrent sur la luge et dévalèrent la colline pour s'arrêter devant la maison de Coco Lapin.  Maître Hibou et Bourriquet bavardaient avec lui.
- Vous arrivez juste à temps pour nous aider à décorer le grand sapin, dit Coco Lapin.
Bientôt, l'arbre étincela de boules colorées, de guirlandes de pop-corn et de lumières scintillantes.
- Oh! remarqua soudain Porcinet.  Il se fait tard.  Nous devons nous presser si nous voulons aider le Père Noël.
- Avec ça? dit Maître Hibou en montrant la luge.  Vous n'avez pas de rennes?
- Nous n'y avons pas pensé! s'écria Winnie.
Bourriquet accepta de tirer la luge.
- Et voilà un parfait traîneau!
Tout le monde se mit à chanter pendant que Porcinet agitait les clochettes.  Le soleil descendait derrière les collines lorsque Jean-Christophe s'exclama soudain:
- Il est tard et si nous allons au pôle Nord, nous n'aurons pas le temps de donner nos cadeaux.
- Ce serait dommage! dit Winnie.  Recevoir, ce n'est pas ce qui compte pour Noël.  L'essentiel, c'est de donner.
- Allez!  Je vous ramène à la maison, annonça Bourriquet.
Chansons, rires et tintements de clochettes résonnèrent dans la Forêt des Rêves Bleus, tandis que le joyeux équipage apportait des cadeaux à tous leurs amis.
- Après tout, nous aidons le Père Noël à notre façon! lança Winnie.

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8 décembre 2010

Calendrier de l'Avent

Dumbo
Le plus beau des Noëls

D'abondantes chutes de neige avaient contraint le directeur du cirque à annuler toutes les représentations et Dumbo s'ennuyait.
- C'est bientôt Noël! annonça Timothée pour lui changer les idées.
Le petite éléphant qui n'avait pas encore un an jeta un regard étonné à son ami.
- Tu sais ce que c'est Noël, n'est-ce pas? demanda Timothée.
Dumbo secoua la tête.
- On décore les maisons, les sapins étincellent, les cloches sonnent...
- On reçoit des cadeaux et des friandises, ajoutèrent les corbeaux.
Timothée eut alors une idée et se mit à leur parler à voix basse.
- Viens avec nous, Dumbo! lança enfin Timothée.  Nous allons te montrer ce qu'est Noël!
Et, les corbeaux en tête, Timothée installé dans son chapeau, Dumbo s'envola dans l'air froid de l'hiver.  La silhouette de New York se découpa enfin sur un coucher de soleil flamboyant.  Les corbeaux se posèrent bientôt au sommet d'un gratte-ciel.  En bas, la rue étincelait de milliers de lumières.  Un sapin géant, resplendissant de couleurs, surplombait une patinoire.  Pare-chocs contre pare-chocs, les voitures klaxonnaient tandis que les passants, chargés de paquets, se pressaient sur les trottoirs.
Dumbo écarquilla les yeux devant les lumières et les décorations.
- Nous allons te montrer d'autres sortes de Noëls, proposa Timothée.  Ainsi, tu pourras nous dire quel est ton Noël préféré.
Ils traversèrent le fleuve et invitèrent Dumbo à se poser devant la fenêtre d'une riche demeure.  Le salon était décoré d'un sapin scintillant de lumières et de guirlandes.  Une jeune femme regardait ses enfants occupés à suspendre de longues chaussettes près de la cheminée en fredonnant des chants de Noël.
Le coeur de Dumbo s'emplit de joie.  Cette scène de famille était si touchante qu'il choisit ce Noël-là.
- Tu devrais voir d'autres Noëls, avant de te décider, conseillèrent les corbeaux.
Queqlues instants plus tard, ils se perchèrent sur le rebord d'une fenêtre d'un immeuble délabré.  A l'intérieur, une famille rassemblée près du poêle partageait une maigre soupe.  Pas le moindre sapin...  Le petite éléphant était très triste.  Il ne comprenait pas pourquoi tout le monde n'avait pas un Noël pétillant de joie.
- Ils n'ont pas d'argent, expliqua Timothée.
Alors, Dumbo eut une idée.  Il s'envola dans la nuit avec son ami Timothée et retourna dans le quartier où se trouvaient le gratte-ciel et la patinoire.  Il tourna plusieurs fois autour de l'immense sapin, tant et si bien qu'il finit par se faire remarquer par les gens, dans la rue.  Il exécuta son meilleur numéro de cirque, celui qui l'avait rendu célèber.
Les passants et les patineurs s'arrêtèrent, stupéfaits et remplis d'admiration devant ses loopings.
Quand le petit éléphant eut terminé, un tonnerre d'applaudissements retentit.  Alors il se passa quelque chose d'étonnant: les gens ouvrirent leurs sacs et en sortirent des paquets.  Dumbo refit son numéro et, lorsqu'il eut terminé, il recueillit des dizaines de cadeaux de Noël.  Vite, ses amis et lui volèrent jusqu'aux fenêtres de toutes les familles qui n'avaient pas de cadeaux de Noël, afin de leur offrir un Noël rempli de douceurs.  Tard dans la nuit, lorsqu'ils regagnèrent le cirque, la neige tombait de nouveau à gros flocons.
- Ca, c'est un vrai Noël! dit Timothée.
Cette nuit-là, Dumbo s'endormit en rêvant de friandises, de fées et d'arbres de Noël illuminés.

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Anaxandre au pays des rêves
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